Une semaine après le début d'une grève des fonctionnaires, les conteneurs s’entassent au port de Beyrouth, ont averti mercredi dans les médias le directeur général du port, Omar Itani, et le président du syndicat des importateurs de denrées alimentaires, Hani Bohsali.
Selon ce dernier, pas moins de 1.200 conteneurs seront en attente d’ici samedi si aucune solution n’est trouvée pour désamorcer cette grève, alors que le Conseil des ministres devait se réunir ce mercredi après-midi pour aborder le dossier des salaires et des bonus de productivité, qui sont à l’origine de la grogne des fonctionnaires.
Contacté, Hani Bohsali a assuré, pour sa part, que les chiffres qu’il avait avancés étaient « les plus récents ». Il a ajouté que le blocage des procédures de dédouanement était lié à l’arrêt de travail d’une dizaine de fonctionnaires, principalement des inspecteurs des ministères de l’Agriculture et de l’Économie et du Commerce. Un point également mis en avant par Omar Itani dans son intervention reprise par le site d’information al-Nashra.
« Le rôle des inspecteurs est de prélever des échantillons sur les cargaisons devant être dédouanées et de les transmettre aux laboratoires. C’est pour cela que le port de Beyrouth est paralysé, alors que les employés des douanes et le personnel des laboratoires d’analyse sont au travail », a expliqué Hani Bohsali.
Selon son directeur Ahmad Tamer, contacté par L'OLJ, la situation est similaire au port de Tripoli, seule infrastructure portuaire avec celle de Beyrouth à être équipée pour intervenir sur les porte-conteneurs, pour savoir si les opérations de dédouanement y étaient aussi paralysées par la grève.
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