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Dernières Infos - Aide à l'Ukraine

Zelensky et Scholz signent un pacte de sécurité "historique"

Zelensky et Scholz signent un pacte de sécurité

Le chancelier allemand Olaf Scholz (2e à droite) et le président ukrainien Volodymyr Zelensky (2e à gauche) posent après avoir signé un accord bilatéral sur les engagements de sécurité et le soutien à long terme, à la Chancellerie à Berlin, le 16 février 2024. Photo AFP/ JOHN MACDOUGALL

Olaf Scholz et Volodymyr Zelensky ont signé vendredi à Berlin un accord de sécurité qualifié d'"historique" par le chancelier allemand qui a assuré sa détermination à soutenir l'Ukraine "aussi longtemps que nécessaire" contre l'agresseur russe.

"Deux ans après le début de cette guerre épouvantable, nous envoyons aujourd'hui un message très clair au président russe (Vladimir Poutine) : nous ne relâcherons pas notre soutien à l'Ukraine", a averti le dirigeant allemand lors d'une conférence de presse aux côtés de Volodomyr Zelensky. 

Illustration de cet engagement: le document signé contient une aide militaire supplémentaire et immédiate d'un montant de 1,1 milliard d'euros. 

Berlin est la première étape d'une tournée européenne du président ukrainien pour demander un accroissement du soutien militaire pour son pays en grande difficulté face à la Russie. La journée a été marquée par l'annonce de la mort de l'opposant russe Alexeï Navalny : M. Zelensky a affirmé que Vladimir Poutine devra "rendre des comptes pour ses crimes".

Le président ukrainien va se rendre dans la foulée à Paris pour la signature d'un accord comparable avec le président français Emmanuel Macron. "Les efforts d'aujourd'hui en faveur de l'Ukraine ne sont rien face à ceux que nous devrions déployer contre une Russie qui se sentirait victorieuse", a souligné le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné dans une tribune publiée vendredi dans le journal Le Monde.

"Document sans précédent"

Cette échappée diplomatique est cruciale pour M. Zelensky au moment où la situation s'est considérablement dégradée sur le front ukrainien. Dans l'est du pays, la ville d'Avdiïvka est l'épicentre de "combats acharnés" et menace désormais de tomber après des mois d'assauts russes.

"Notre accord de sécurité est un document bilatéral vraiment sans précédent", a souligné le président ukrainien. "Elle reflète non seulement le niveau des relations bilatérales que nous avons atteint, mais aussi le rôle fondamental de l'Allemagne dans le maintien de la normalité en Europe et dans le monde", a-t-il jugé.

L'accord prévoit également de soutenir l'Ukraine après la guerre pour qu'elle se dote d'une armée moderne capable de repousser d'autres attaques de la Russie à l'avenir.

Ces accords de sécurité sont censés donner à Kiev des garanties de soutien sur le long terme, en attendant une éventuelle intégration du pays à l'Otan. Le Royaume-Uni a été le premier à conclure un tel accord à l'occasion d'une visite du Premier ministre Rishi Sunak à Kiev le 12 janvier.

Lors du dernier sommet de l'OTAN à Vilnius en juillet 2023, les pays membres de l'organisation, Etats-Unis et Allemagne en tête, avaient déçu les attentes de l'Ukraine -et de nombreux pays d'Europe orientale- en ne fixant pas de calendrier pour une adhésion du pays à cette alliance de défense.

Les puissances du G7 avaient donc décidé de négocier avec Kiev des partenariats bilatéraux. Vingt-cinq autres Etats se sont joints à cette initiative, comme la Pologne.

A quelques jours du deuxième anniversaire de l'invasion russe, le 24 février, l'Ukraine est confrontée à de multiples défis: les troupes russes sont à l'offensive, l'aide militaire américaine est toujours dans les limbes et l'armée ukrainienne manque d'hommes, d'armes, de munitions.

Rencontre avec Kamala Harris

Volodymyr Zelensky poursuivra samedi sa mini-tournée diplomatique à la Conférence sur la sécurité de Munich (MSC), le rendez-vous annuel de l'élite de la géopolitique dans le sud de l'Allemagne. Il doit y prononcer un discours puis enchaîner plusieurs discussions bilatérales, notamment avec la vice-présidente américaine Kamala Harris.

Quelque 180 hauts représentants gouvernementaux sont attendus à ce "Davos de la défense", dont le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ou le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi.

Kiev attend depuis des mois le vote d'une aide cruciale de 60 milliards de dollars décidée par l'administration de Joe Biden, en campagne pour un deuxième mandat, mais entravée par l'opposition républicaine sous influence de Donald Trump. L'enveloppe a récemment passé l'obstacle du Sénat, mais est bloquée à la Chambre des représentants.

Si l'Ukraine sera de nouveau au cœur des débats à la conférence, le conflit meurtrier entre Israël et le Hamas, la catastrophe humanitaire à Gaza et la menace d'escalade au Moyen-Orient, tiendront aussi une place prédominante.


Olaf Scholz et Volodymyr Zelensky ont signé vendredi à Berlin un accord de sécurité qualifié d'"historique" par le chancelier allemand qui a assuré sa détermination à soutenir l'Ukraine "aussi longtemps que nécessaire" contre l'agresseur russe.

"Deux ans après le début de cette guerre épouvantable, nous envoyons aujourd'hui un message très...