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Lifestyle - Hommes aux fourneaux

Les fusilli à la crème de citron de Sabyl Ghoussoub

Alerte : ceci est une série « genrée » ! Pendant plusieurs semaines, « L’Orient-Le Jour » envoie des hommes libanais derrière les fourneaux. Aucun d’entre eux n’est chef de profession. Ils sont comédien, architecte, musicien, contre-ténor, homme politique, économiste, écrivain, designer ou artiste. Ils aiment manger, mais aussi cuisiner pour eux et leurs amis leurs plats « signature ». Portés sur l’improvisation ou méticuleux, plutôt sucrés ou salés, ils vont partager avec vous leur passion pendant la préparation, leur fierté après la dégustation, et leur recette fétiche. Aujourd'hui, les fusilli à la crème de citron de Sabyl Ghoussoub.

Les fusilli à la crème de citron de Sabyl Ghoussoub

Sabyl Ghoussoub et ses fusilli à la crème de citron. Photo Mohammad Yassine

Il a « le nez juif », comme il le dit si bien, une douceur mêlée à de la mélancolie, une nostalgie profondément libanaise. Sabyl Ghoussoub, écrivain et chroniqueur dans la page culturelle de L’Orient-Le Jour, pose Beyrouth au centre de ses émotions, de ses œuvres photographiques et littéraires, s’imprégnant du souffle chaud de ce Liban qu’il ne connaissait qu’à travers ses parents, avant de le découvrir et de tomber en amour pour ses forces et ses faiblesses.

Né à Paris en 1988 de parents libanais qui ont vécu notre guerre et la lui ont racontée, émotion par émotion, Sabyl a pris des chemins de traverse, loin des études classiques, pour (si bien) utiliser la musique, l’image, la photographie et l’écriture. Aujourd’hui auteur, chroniqueur, journaliste, photographe et commissaire d’exposition, il partage sa vie entre ses deux amours, Paris et Beyrouth. Auteur de Le Nez juif (Ed. L’Antilope, 2018), Beyrouth entre parenthèses, qui a obtenu une mention spéciale France-Liban 2020, et enfin Beyrouth-sur Seine, (Ed. Stock, 2022), qui a décroché le prix Goncourt des lycéens, il a été le rédacteur en chef d'un premier numéro « hors-série » de L’Orient-Le Jour baptisé « L’Orient des écrivains », réunissant 20 autrices, auteurs et illustrateurs. Dans son actualité, il travaille sur une exposition de la photographe algérienne Lola Khalifa, qui tournera entre Nice et Marseille  ; il est rédacteur en chef invité d’un prochain numéro de la revue The Eyes qui sortira vers la fin de l’année 2024, et s’attelle à l’écriture de son prochain roman dont la sortie est prévue courant 2025. Enfin il vient de recevoir, parmi d’autres journalistes, le prix Lokman Slim dans le cadre d’un événement baptisé « Justice pour le Liban » pour « sa réflexion sur ce que c’est qu’être Libanais ».

Comme pour tout ce qu’il fait, la cuisine est pour lui essentiellement un moment de partage. De rires échangés, de moments de bonheur et de bien-être, de souvenirs indélébiles. Manger seul ? Pas pour lui… Cuisiner pour soi ? Encore moins… « Il y a, dit-il, un bonheur à préparer à manger pour les autres. » Des choses simples, « d’une simplicité déconcertante », préparées au feeling, accompagnées toujours d’une musique qui complète ce moment convivial et chaleureux « avec les gens qu’on aime ». « Quelle tristesse de le faire seul ! » souligne-t-il en se mettant aux fourneaux. À la fois timide et généreux, il circule en cuisine avec une nonchalance maladroite, un peu perdu, toujours souriant, une sincère autodérision au bout des lèvres. Entre la râpe qui ne fonctionne pas bien, des gestes hésitants, une certaine improvisation, il confie, en plaisantant : « Je viens de décider de changer de métier. Je vais être cuisinier. » Et quand on lui demande pourquoi ce plat (la recette est à la fin de l'article), il répond : « Les pâtes au citron ont le goût du bonheur. »

L'auteur de "Beyrouth-sur-Seine" s'amuse en cuisine. Photo Mohammad Yassine

8 QUESTIONS GOURMANDES

1- Quand avez-vous commencé à cuisiner ?
Avec ma téta, des œufs au plat.

2- Quel est votre rapport avec la cuisine ?
Labné, zaatar et huile d’olive.

3- Sucré ou salé ?
Salé, couleur café.

4- Gourmand ou gourmet ?
Gourmand. On m’appelle « Sabyl, la poubelle », je finis les plats de tout le monde.

5- Petit déjeuner, déjeuner ou dîner ?
Petit déjeuner pour le café, dîner pour le moment à partager.

6- Le chef que vous admirez ?
Ma tante Jane Feghali ou ma seconde mère, Benny.

7- Votre cuisine préférée ?
Méditerranéenne

8- Carnivore ou végétarien ?
Végétarien qui mange du kebbé, du poisson et du jambon de Parme.

"La cuisine, un moment de partage". Photo Mohammad Yassine

LES FUSILLI À LA CRÈME DE CITRON DE SABYL GHOUSSOUB

Genre : plat principal
Temps de préparation : 15 minutes
Temps de cuisson : 5 minutes pour la sauce et 9 minutes pour les pâtes al dente
Temps total :  25 minutes environ
Portions : pour 4 personnes
Difficulté : très facile
Astuces : ne pas oublier de réserver de côté une petite louche d’eau de cuisson des pâtes pour rallonger la sauce si elle est trop épaisse. Quant au jus des citrons, l’utiliser soit pour une citronnade, soit pour faire mariner des poissons.

Ingrédients
La moitié d’un sac de pâtes fusilli, cuites 9 minutes dans de l’eau salée (cuisson al dente)
Les zestes de deux citrons
150 ml de crème fraîche
1 c. à s. de beurre
3 c. à s. de parmesan râpé
Sel
Poivre noir du moulin.

Une recette facile pour les amateurs de pâtes. Photo Mohammad Yassine

Préparation
Étape 1 : faire fondre le beurre.
Étape 2 : ajouter la crème.
Étape 3 : ajouter les zestes, une pincée de sel et de poivre.
Étape 4 : ajouter 2 c. à s. d’eau de cuisson des pâtes.
Étape 5 : amener le tout à ébullition puis retirer rapidement du feu.
Étape 6 : verser les pâtes égouttées dans la sauce et remuer.
Étape 7 : parsemer de parmesan, donner un dernier coup de moulin à poivre et servir.

* Cette recette est tirée du livre de Monica Luciani « 61 recettes de pâtes »

Il a « le nez juif », comme il le dit si bien, une douceur mêlée à de la mélancolie, une nostalgie profondément libanaise. Sabyl Ghoussoub, écrivain et chroniqueur dans la page culturelle de L’Orient-Le Jour, pose Beyrouth au centre de ses émotions, de ses œuvres photographiques et littéraires, s’imprégnant du souffle chaud de ce Liban qu’il ne connaissait qu’à...

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