Le Hezbollah a affirmé vendredi avoir lancé des dizaines de roquettes sur une position de l'armée israélienne dans le Golan syrien occupé par Israël.
Des combattants du Hezbollah ont pris pour cible une caserne de l'armée israélienne « dans le Golan syrien occupé avec des dizaines de roquettes Katioucha », a déclaré le mouvement dans un communiqué. Le Hezbollah a revendiqué plusieurs autres attaques vendredi contre des positions israéliennes, notamment contre du « matériel d'espionnage » et un char d'assaut, dans des régions frontalières.
Ces attaques ont eu lieu alors que le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian se trouve à Beyrouth, et peu après que la Syrie a déclaré avoir abattu deux drones près de Damas qui, selon elle, avaient pénétré dans son espace aérien en provenance du Golan occupé.
Vendredi, l'armée israélienne a déclaré que des avions de combat avaient frappé un « site militaire » où des combattants du Hezbollah opéraient à Maroun el-Ras et des « enceintes militaires » dans deux autres villes du sud du Liban.
Jeudi, le Hezbollah avait annoncé avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël après une frappe de drone israélienne qui a grièvement blessé un commandant du mouvement libanais à Nabatiyé, dans le sud du Liban.
Depuis le lendemain de l'attaque sanglante du Hamas en Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre à Gaza, le Hezbollah, bien implanté dans le sud du Liban, bombarde des positions militaires israéliennes à la frontière israélo-libanaise, en soutien au mouvement islamiste palestinien. L'armée israélienne réplique en bombardant des cibles dans le sud du Liban, frontalier du nord d'Israël.
Hossein Amir-Abdollahian a assuré que l'Iran « continuera à soutenir fermement la résistance et le Liban », en référence au Hezbollah, lors d'une conférence de presse vendredi à son arrivée à Beyrouth, où il doit rencontrer samedi les dirigeants libanais.
En quatre mois d'affrontements à la frontière israélo-libanaise, au moins 185 combattants du Hezbollah ont été tués au Liban et en Syrie, selon le décompte de L'Orient-Le Jour.
Israël a conquis une partie du Golan sur la Syrie lors de la guerre israélo-arabe de 1967 avant d'annexer ce territoire en 1981. Cette annexion n'est pas reconnue par l'ONU.