Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, a déclaré au quotidien Asharq al-Awsat qu'il était d'accord avec les ambassadeurs des pays du quintette (États-Unis, France, Arabie saoudite, Qatar et Egypte) qu'il a rencontrés mardi sur la « libanité » de l'élection présidentielle, selon des commentaires publiés par le journal vendredi soir.
Le quintette s'est impliqué dans le dossier présidentiel libanais, en raison du vide à la tête de l'État qui a suivi la fin du mandat de Michel Aoun en octobre 2022. Depuis lors, douze sessions électorales parlementaires, dont la dernière s'est tenue en juin 2023, n'ont pas permis d'élire un nouveau président.
Une troisième voie
M. Berry a ajouté qu'il était d'accord avec le groupe des cinq pour que l'élection présidentielle soit « un événement purement libanais » et que le « groupe des cinq n'est rien d'autre qu'un groupe de soutien aux députés pour faciliter l'élection d'un président ; il n'a pas de candidat et n'a pas de droit de veto sur l'un des candidats ».
Le président de la Chambre a ajouté que les ambassadeurs n'ont pas discuté avec lui de « la troisième option présidentielle » et qu'il ne leur a présenté le nom d'aucun candidat. Il a également déclaré que le groupe des cinq ne s'est pas opposé à son appel à un dialogue entre les blocs parlementaires. Un dialogue qui « permettra peut-être [aux députés] de parvenir à un consensus ouvrant la porte à un appel immédiat pour la tenue d'une session parlementaire ouverte avec des sessions successives ».
Le Hezbollah pro-iranien et le mouvement chiite Amal de M. Berry soutiennent la candidature du chef du courant des Marada, Sleiman Frangié, un choix que les partis traditionnels et les groupes d'opposition rejettent. La plupart des partis chrétiens se rallient à l'ancien ministre des Finances, Jihad Azour, qu'ils ont accepté de soutenir en juin dernier contre M. Frangié, tout en restant ouverts à une « troisième voie ». Une telle troisième voie est également préconisée par le quintette, qui a récemment repris ses rencontres avec les responsables libanais. Une réunion des représentants du quintette, à un niveau de représentation plus élevé, devrait avoir lieu en février.
Pour sa part, le député druze Taymour Joumblatt, a critiqué « la stagnation de la réalité politique ». Il a estimé que les tractations diplomatiques internationales sont « importantes, mais doivent être compatibles avec les initiatives internes pour sortir de l'impasse, notamment au niveau de l'élection présidentielle ». Dans un communiqué publié en marge d'entretiens tenus à Moukhtara, M. Joumblatt a mis en garde contre le fait que « l'attente » avant l'élection d'un nouveau chef de l'Etat ne contribue à « accroître le déclin du pays et de ses institutions ».
commentaires (10)
Y’en a marre de de ce binôme chiite archaïque et primaire qui conduit le pays à la ruine. Parfois, on se laisse aller à rêver de la destruction de cet arsenal maléfique par le voisin du sud à condition qu’il soit ultra - pointilleux et ne pas déraper ailleurs sur le reste du pays,,,,
Wow
12 h 19, le 05 février 2024