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Dernières Infos - Conflit Hamas-Israël

La polémique autour de l'Unrwa "détourne l'attention" de la crise humanitaire à Gaza, selon l'OMS


Un homme marche près d'une installation de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa) dans la ville de Jénine, en Cisjordanie occupée, le 30 janvier 2024. Photo Jaafar ASHTIYEH / AFP

La polémique autour de l'Unrwa, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, dont certains employés sont accusés par Israël d'être impliqués dans les massacres du 7 octobre, « détourne l'attention » de la crise humanitaire et des près de 27.000 morts à Gaza, a déploré mardi l'OMS.

« Les activités criminelles ne doivent jamais rester impunies. Mais la discussion actuelle ne fait que détourner l'attention de ce qui se passe réellement chaque jour, chaque heure, chaque minute à Gaza », a déclaré un porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Christian Lindmeier, lors d'un point de presse régulier à Genève. « N'oublions pas quels sont les vrais problèmes sur le terrain », a-t-il ajouté.

Une douzaine de pays ont annoncé suspendre leur financement à l'Unrwa après les accusations israéliennes, menaçant ses opérations d'aide à la population civile de Gaza, dévasté par près de quatre mois de guerre et en proie à une grave crise humanitaire.

M. Lindmeier a rappelé que le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, avait appelé les donateurs « à ne pas suspendre leur financement à l'Unrwa en ce moment très critique » car cela « ne fera que nuire à la population de Gaza qui a désespérément besoin d'aide ».

Le porte-parole de l'OMS a déploré que cette discussion sur l'Unrwa, « aussi importante soit-elle, détourne l'attention des près de 27.000 morts, dont 70% de femmes et d'enfants », à Gaza. « Cela détourne l'attention du fait qu'une population entière est empêchée d'avoir accès à l'eau potable, à la nourriture, à des abris. Cela détourne l'attention du fait que l'électricité est empêchée d'arriver à Gaza depuis plus de 100 jours », a dénoncé M. Lindmeier. « Cela détourne aussi l'attention du fait qu'une population entière est soumise à un bombardement continu, même dans des zones qui, quelques instants avant, avaient été désignées comme sûres », a-t-il poursuivi.

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre en Israël qui a fait environ 1.140 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels. Quelque 250 personnes ont été enlevées durant l'attaque dont une centaine libérées fin novembre pendant une trêve. 132 otages restent détenus dont 28 présumés morts d'après Israël.

En riposte, l'Etat d'Israël a juré d' « anéantir » le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, et lancé une vaste opération militaire qui a fait 26.637 morts et plus de 50.000 blessés, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du mouvement palestinien. Israël a accusé 12 des 30.000 employés régionaux de l'Unrwa d'implication dans l'attaque du Hamas le 7 octobre.


La polémique autour de l'Unrwa, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, dont certains employés sont accusés par Israël d'être impliqués dans les massacres du 7 octobre, « détourne l'attention » de la crise humanitaire et des près de 27.000 morts à Gaza, a déploré mardi l'OMS.« Les activités criminelles ne doivent jamais rester impunies. Mais la...