Le litige foncier entre Akkar el-Atika et Fneideq refait surface autour de la construction d'un bâtiment

Le litige foncier qui oppose depuis des décennies les localités voisines de Akkar el-Atika et de Fneideq, dans le Akkar, au sujet de la propriété de terres contestées dans la plaine de la Qammouaa, a refait surface ces derniers jours, autour de la construction d'un bâtiment dans la zone contestée, rapporte notre correspondant dans le Nord, Michel Hallak, sur base de communiqués publiés par les autorités locales.

Samedi, un communiqué a été publié par la municipalité de Akkar el-Atika et des personnalités locales, accusant un habitant de Fneideq, Khaled Abdou Ayyache, d'avoir construit — sans autorisation préalable — un bâtiment dans la zone contestée. Le texte qualifie la construction de cet édifice d' « acte provocateur » et demande l'intervention « des autorités sécuritaires et judiciaires » pour que des mesures soient prises. 

En réponse, la municipalité de Fneideq a sorti une réponse démentant les allégations de Akkar el-Atika et affirmé que M. Ayyache « est le propriétaire légitime du terrain, qu'il possède depuis plus de cinquante ans ». La municipalité de Fneideq a insisté sur le fait qu'elle s'adresserait à la justice sur cette affaire, accusant Akkar el-Atika d' « inventer des faits ».

La Qammouaa, qui s’étend sur 17 millions de mètres carrés, abrite de nombreuses espèces d’arbres, de plantes ainsi que des terrains agricoles. Elle constitue également une attraction touristique en été. Plusieurs tentatives d’en faire une réserve naturelle se sont soldées par un échec.

Depuis l'indépendance du Liban en 1943, l'État libanais n'a pas enregistré toutes les terres du pays dans le cadastre, ce qui a donné lieu à de nombreux conflits et est régulièrement source de tensions et dégénère parfois en affrontements armés qui font des victimes.