Un combattant du Hezbollah tué dans une frappe israélienne à Kafra

Une frappe israélienne a tué dimanche un combattant du Hezbollah et une femme dans le sud du Liban, a annoncé une source proche du parti chiite, un responsable des services de sécurité affirmant que l'attaque visait à la base un commandant de haut rang.

Une frappe sur une voiture à Kafra « a tué un membre de l'équipe de protection du Hezbollah », a déclaré à l'AFP ce responsable de la sécurité, ajoutant qu'un haut commandant du parti, qui était alors sous protection, était la cible de l'attaque, mais qu'il « a échappé à la mort ». Il se trouvait dans la voiture derrière celle qui a été touchée, avec trois autres personnes, a précisé cette source qui a requis l'anonymat. Selon des informations obtenues par notre journal, le commandant visé est Fadi Sleiman, responsable du secteur central du Liban-Sud.

Une source proche du Hezbollah ayant également requis l'anonymat a pour sa part déclaré qu'une frappe israélienne sur une voiture dans le sud du Liban avait tué un combattant du mouvement et blessé une civile, Samar Sayyed, qui se trouvait à proximité du véhicule, et qui a succombé ultérieurement à ses blessures. La source a toutefois nié qu'un haut commandant ait été la cible de la frappe. Le Hezbollah avait auparavant annoncé qu'un de ses combattants, Fadel Ali Sleiman, avait été tué « sur la route de Jérusalem », expression utilisée par le mouvement pro-Iran pour désigner ses membres tués par des tirs israéliens, sans plus de détail.  La frappe a en outre fait huit blessés dont des membres de la Défense civile des Scouts de la mission islamique (une organisation liée au mouvement Amal).

D'après l'Agence nationale d'information, un « drone israélien » a frappé un véhicule à quatre-roues motrices près d'un poste de contrôle de l'armée à Kafra, à une dizaine de kilomètres de la frontière entre Israël et le Liban. La frappe a détruit la voiture, une Kia, et mis le feu à un autre véhicule situé à proximité, avait précisé l'ANI. En riposte à cette attaque, le Hezbollah a annoncé une frappe de missiles sur la localité israélienne d'Avivim, face au village de Aïtaroun, dans le caza de Bint Jbeil. Cette frappe « a touché une maison et fait des morts et des blessés parmi ses habitants », selon le communiqué du parti chiite.

Frappe de drone à Bazouriyé
Selon l'ANI, Israël a par ailleurs ciblé dimanche plusieurs localités frontalières, détruisant cinq maisons à Markaba, sans faire de victime. Le Hezbollah a pour sa part déclaré avoir ciblé des positions israéliennes. L'armée israélienne a ensuite confirmé avoir bombardé des cibles du Hezbollah dans le Sud. « Les avions de combat de l'armée ont effectué deux séries de frappes sur des infrastructures terroristes, un bâtiment militaire, un poste de lancement et un poste d'observation appartenant à l'organisation terroriste du Hezbollah à Markaba au Liban aujourd'hui (dimanche) », a-t-elle indiqué. Des chars et des avions de l'armée ont « également frappé des cibles dans un certain nombre de lieux dans le sud du Liban, y compris un centre de commandement opérationnel du Hezbollah et un complexe militaire », a-t-elle ajouté. Des chars et des avions de l'armée ont « également frappé des cibles dans un certain nombre de lieux dans le sud du Liban, y compris un centre de commandement opérationnel du Hezbollah et un complexe militaire », a-t-elle ajouté.

Un centre de la défense civile du Hezbollah, à Kfar Kila, fait également partie des cibles de frappes menées dans l'après-midi par Israël, selon un communiqué de l'organisation du « comité sanitaire islamique », liée au parti chiite. « La politique criminelle de l'ennemi israélien n'épargne pas les secouristes et le personnel médical », selon ce texte, qui affirme que l'aviation israélienne a frappé « un centre de la défense civile dépendant du comité sanitaire islamique à Kfar Kila, détruisant plusieurs ambulances ». C'est la seconde fois qu'Israël cible un tel centre, après une frappe à Hanine, le 11 janvier, dans laquelle deux secouristes avaient été tués.

Dimanche en début de soirée, l'aviation israélienne a effectué des survols intenses de plusieurs régions du territoire libanais, selon divers médias en ligne. Le bruit des appareils était notamment nettement audible au-dessus de la capitale. 

Samedi, c'est le village natal du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui avait été visé pour la première fois depuis le début de cette guerre, le 8 octobre dernier. En effet, une frappe de drone a visé un véhicule de type Rapid à Bazouriyé, près de Tyr, tuant deux personnes. Parmi elles, un responsable au sein du Hezbollah, Ali Mohammad Hodroj, lui aussi originaire de Bazouriyé. Selon plusieurs médias, Hodroj est un expert en technologies et détenteur d'un doctorat en génie informatique et télécommunications de l'Université Saint-Joseph. Il est aussi responsable des relations entre le Hezbollah et les Palestiniens. L'autre victime, Mohammad Baker Diab, présenté comme un civil, est aussi un expert en technologies. Des membres de la Défense civile des Scouts de la mission islamique ont par la suite évacué deux autres corps d'une autre voiture également touchée par cette frappe, ce qui porte le nombre de victimes à quatre. Les deux corps carbonisés n'ont pas encore pu être identifiés. Plusieurs sources sécuritaires indiquent qu'il s'agissait de Palestiniens tués lorsque le drone israélien a tiré des missiles sur deux véhicules qui se suivaient.