Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Extrémistes

Un ministre de Meloni condamne des saluts fascistes à Rome

Le Premier ministre italien Giorgia Meloni sourit en répondant aux questions des journalistes, lors de sa conférence de presse de fin d'année à Rome, le 4 janvier 2024. Photo AFP/ANDREAS SOLARO

Le ministre italien de l'Intérieur Matteo Piantedosi a déclaré mercredi que les saluts fascistes de centaines de manifestants dimanche à Rome étaient "contraires à notre culture démocratique", tout en soulignant la difficulté de dissoudre des groupuscules extrémistes.

"Je tiens à mettre l'accent sur la prise de distance transversale de toutes les forces politiques vis à vis de ces comportements, contraires à notre culture démocratique", a affirmé au parlement ce membre du gouvernement dominé par l'extrême droite et dirigé par Giorgia Meloni, évoquant "des gestes et symboles représentant une époque condamnée par l'Histoire".

Les dirigeants de l'opposition avaient appelé lundi à la dissolution des organisations néofascistes après la diffusion d'une vidéo montrant des centaines de personnes faisant le salut fasciste lors d'un rassemblement d'extrême droite.

Matteo Piantedosi a répondu mercredi à cette requête en soulignant "la complexité particulière des conditions prévues par la loi" concernant "la dissolution d'organisations à caractère subversif". Il a annoncé que cinq membres du groupuscule néofasciste Casapound avaient été déférés devant la justice pour apologie du fascisme.

Sur la vidéo, tournée de nuit,  des centaines de personnes vêtues de noir alignées levaient trois fois le bras avec un salut fasciste en criant "présent".

La manifestation, à laquelle ont participé un millier de personnes selon le ministre, s'est déroulée devant l'ancien siège romain du Mouvement social italien (MSI), un parti formé par des partisans de Benito Mussolini (au pouvoir de 1922 à 1943) après la Seconde Guerre mondiale, lors de la commémoration du meurtre de deux adolescents membres de l'aile jeunesse du MSI, abattus le 7 janvier 1978, au cours des "Années de plomb".

L'extrême gauche a été tenue pour responsable mais l'enquête n'a abouti à aucune condamnation, tandis qu'un troisième membre de l'aile jeunesse du MSI est mort après avoir été touché par une balle perdue lors des émeutes qui ont suivi.

Elly Schlein, dirigeante du Parti démocrate de centre-gauche, avait appelé la Première ministre, cheffe du parti postfasciste Fratelli d'Italia, issu du MSI, à condamner l'incident, mais Mme Meloni est restée silencieuse jusqu'ici. 

"Elle reste otage de son passé, duquel elle ne veut pas se distancier", a fustigé mercredi Elly Schlein au parlement. "Commémorer la mort tragique de trois jeunes (...) ne peut en aucune manière justifier (...) la répétition de gestes rappelant une dictature qui a piétiné la liberté et la démocratie en écrivant les pages les plus sombres de l'Histoire de ce pays".



Le ministre italien de l'Intérieur Matteo Piantedosi a déclaré mercredi que les saluts fascistes de centaines de manifestants dimanche à Rome étaient "contraires à notre culture démocratique", tout en soulignant la difficulté de dissoudre des groupuscules extrémistes.

"Je tiens à mettre l'accent sur la prise de distance transversale de toutes...