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Dernières Infos - Guerre Israël - Hamas

L'OMS dit voir son accès à Gaza se "réduire"

Une femme blessée par une frappe israélienne arrive à l'hôpital européen, dans le cadre du conflit entre Israël et le Hamas, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 9 janvier 2024. REUTERS/Arafat Barbakh

L'OMS a déclaré mardi voir sa capacité de venir en aide aux habitants de Gaza se « réduire » alors qu'une « catastrophe humanitaire » est en cours dans ce territoire ravagé par la guerre menée par Israël contre le Hamas.

« Nous voyons cette catastrophe humanitaire se dérouler devant nos yeux. Nous voyons le système de santé qui s'effondre très rapidement », a dit Sean Casey, un coordinateur des équipes d'urgence de l'Organisation mondiale de la santé, par videoconférence depuis Gaza.

L'armée israélienne a annoncé une nouvelle phase de son intervention à Gaza, lancée après l'attaque sanglante et sans précédent du Hamas le 7 octobre sur son territoire, avec moins de troupes et des opérations ciblées.

Mais selon M. Casey l'OMS n'a « pas vu de baisse d'intensité » sur le terrain. « Ce que nous voyons toujours, c'est un nombre énorme de victimes des combats, comme des blessures par des éclats, par balles, par écrasement dans des bâtiments qui s'effondrent : cela continue d'arriver tous les jours », a-t-il dit.

En dépit d'une résolution le mois dernier du Conseil de sécurité de l'ONU qui demandait que davantage d'aide puisse être apportée à Gaza, selon l'OMS les choses n'ont fait qu'empirer.

« Nous avons vu l'espace humanitaire se réduire », a dit M. Casey.

Il a souligné que l'OMS et d'autres organisations des Nations unies « tentaient en permanence d'atteindre les zones ayant le plus grand besoin ».

« Chaque jour nous formons nos convois, nous attendons l'autorisation mais nous ne l'avons pas », a-t-il déploré. « Alors nous revenons et nous recommençons le jour suivant ».

L'OMS n'a pas pu se rendre dans le nord de Gaza ces deux dernières semaines, et a dû y annuler six missions prévues.

Selon l'organisation, seuls 15 des 36 hôpitaux de Gaza fonctionnent au moins partiellement, la plupart dans le sud.

L'OMS a décrit des scènes de désespoir dans les quelques hôpitaux restés en service dans le nord, qui manquent de nourriture, d'eau, de médicaments et de carburant, et elle a indiqué que la situation était de plus en plus difficile dans le centre et le sud du territoire.

Des enfants

« Les combats et les ordres d'évacuation de quartiers de la zone centrale et de Khan Yunis (...) nuisent à l'accès aux hôpitaux pour les patients et les ambulances, et rendent incroyablement difficile pour l'OMS d'atteindre ces hôpitaux pour leur fournir du ravitaillement et du carburant », a dit Richard Peeperkorn, le représentant de l'OMS pour les territoires palestiniens.

S'exprimant depuis Jerusalem, il a mis en garde contre une situation menant au « désastre » et à l'arrêt de davantage d'hôpitaux.

L'hôpital européen de Gaza, le Centre médical Nasser et l'hôpital Al-Aqsa, dans le centre du territoire, qui ont longtemps été les établissements fonctionnant le mieux, sont désormais près de zones d'évacuation, a souligné M. Casey.

« Nous ne pouvons pas perdre ces établissements de santé », a-t-il dit, « Ils doivent absolument être préservés ».

Il s'est rendu dimanche à l'hôpital Al-Aqsa, et a constaté que des centaines de patients et environ 70% du personnel avaient fui alors que les combats augmentaient aux alentours.

Le personnel restant tentait de venir en aide aux patients à même des sols marqués de sang.

« C'étaient pour le plus grand nombre des enfants avec des blessures par balle ou par éclats, des enfants qui jouaient dans la rue quand un immeuble voisin a explosé », a dit M. Casey.

L'OMS a déclaré mardi voir sa capacité de venir en aide aux habitants de Gaza se « réduire » alors qu'une « catastrophe humanitaire » est en cours dans ce territoire ravagé par la guerre menée par Israël contre le Hamas.« Nous voyons cette catastrophe humanitaire se dérouler devant nos yeux. Nous voyons le système de santé qui s'effondre très rapidement », a dit Sean Casey, un...