Le CICR dément tout rôle dans la restitution de corps par Israël à Gaza

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a démenti vendredi tout rôle dans la restitution mardi par Israël à Gaza des corps de 80 Palestiniens tués lors de la guerre.

Ces corps avaient été restitués par Israël via le point de passage de Kerem Shalom, entre Israël et la bande de Gaza, aux autorités locales qui les ont enterrés dans une fosse commune. Des sources au gouvernement du Hamas avaient indiqué que le transfert des corps avait été effectué par l'entremise de la Croix-Rouge.

"Nous sommes au courant des informations indiquant que le CICR était impliqué dans le récent transfert de corps d'Israël à Gaza. Nous n'avons été impliqués à aucun moment dans cette opération", a indiqué dans une déclaration transmise à l'AFP la porte-parole du CICR à Jérusalem, Sarah Davies. 

"Dans tous les cas où des personnes sont tuées ou décèdent lors d'un conflit, leurs corps doivent être traités avec respect et dignité. Les restes des individus doivent être récupérés, pris en charge de manière appropriée et identifiés afin d'aider à éviter et résoudre la tragédie des personnes disparues en raison d'un conflit armé", a-t-elle ajouté.

Selon des sources au ministère de la Santé du Hamas, les corps restitués avaient auparavant été récupérés par l'armée israélienne dans des morgues d'hôpitaux et des tombes collectives à Gaza et emmenés en Israël.

Les Israéliens voulaient ainsi s'assurer qu'aucun corps d'otage parmi ceux que le Hamas avait enlevés lors de son attaque en territoire israélien le 7 octobre ne figure parmi ces dépouilles, selon la même source.

Israël a juré de détruire le Hamas après une attaque d'une ampleur inédite menée par des commandos infiltrés depuis Gaza, qui a fait environ 1.140 morts, la plupart des civils, selon les derniers chiffres officiels israéliens. Environ 250 personnes ont été enlevées, selon Israël, dont 129 sont toujours retenues à Gaza.

Dans les opérations militaires israéliennes de représailles à Gaza, 21.507 personnes ont été tuées, en majorité des femmes, des enfants et des adolescents, selon le ministère de la Santé du Hamas.