Le gouvernement libanais sortant a confirmé la prolongation du mandat du commandant en chef de l'armée, Joseph Aoun, votée par le Parlement vendredi dernier. Aucun des dix-huit ministres présents ne s'est opposé à cette loi, qui deviendra effective dès sa parution au Journal officiel.
Réuni peu après 9h30 au Grand Sérail de Beyrouth sous la présidence de M. Mikati, ce Conseil a débuté par une violente diatribe de ce dernier à l'encontre du ministre sortant de la Défense Maurice Slim, absent ce matin. « Dès lors que Maurice Slim a élevé la voix en pleine réunion informelle au Sérail, j'ai estimé que sa page est définitivement tournée », a ainsi lancé le chef du cabinet, cité par la chaîne locale MTV. Il a de ce fait affirmé que la nomination d'un chef d'état-major de l'armée « ne sera pas discutée » pendant la séance, selon la télévision al-Jadeed.
Rien que des notes officielles
« La présidence du Conseil n'est pas un bouc émissaire. Tout contact avec lui sera désormais effectué à travers les notes officielles qui lui seront adressées », a poursuivi M. Mikati.
Selon la chaîne al-Jadeed, le Premier ministre sortant a en outre notifié Maurice Slim du fait que la nomination d'un chef d'état-major « ne sera pas effectuée » pendant la séance. Celle-ci comporte un ordre du jour de six points en plus de ceux qui figuraient à l'agenda de la séance qui devait avoir lieu le 15 décembre, mais qui avait finalement été torpillée faute de quorum.
La séance de ce matin a pu se tenir du fait de la présence de 18 ministres sur 24 (un peu plus que le quorum requis). Les ministres examineront donc plusieurs dossiers, dont celui des réfugiés syriens présents sur le territoire libanais.
Sauver le pays des surenchères
« Nous avons suivi au cours de la semaine écoulée les séances du Parlement qui ont confirmé la stabilité législative », a estimé le Premier ministre sortant, en allusion aux réunions plénières de la Chambre tenues jeudi et vendredi derniers, notamment pour proroger le mandat de Joseph Aoun. « Cela a prouvé que seul le bon fonctionnement des institutions est à même de sauver le pays des surenchères (politiques) », a insisté M. Mikati. « Nous insistons toujours pour que le nouveau président de la République soit élu le plus rapidement possible. Le Parlement doit continuer de légiférer, et le gouvernement doit pouvoir poursuivre son action », a-t-il conclu.
La nomination d'un chef d'état-major (poste réservé aux druzes) au sein de l'armée était attendue au cours de cette séance. Cette réunion du Conseil des ministres intervient quelques jours après la prolongation, par une loi adoptée vendredi soir au Parlement, du mandat de Joseph Aoun, quelques heures après la mise en échec d'un Conseil des ministres qui était censé se tenir pour retarder le départ de ce dernier, et nommer un nouveau chef d'état-major.
Cette prolongation s'est faite contre la volonté du Courant patriotique libre de Gebran Bassil, dont le ministre sortant de la Défense Maurice Slim est proche. Ses rapports avec le chef de l'armée sont extrêmement tendus. Une éventuelle nomination de Hassane Audi (officier druze appuyé par le leader druze Walid Joumblatt) au poste de chef d'état-major de la troupe avait été évoquée. Mais elle s'est heurtée à un refus chrétien de voir le cabinet sortant procéder à des nominations en pleine vacance à la tête de l'État. Le Liban est en effet sans président depuis la fin du mandat de Michel Aoun, le 31 octobre 2022.
commentaires (2)
- IL EST TRES LONG, MAIS TROP LENT, - A L,ECOUTE DU PERCHE, - JETTA LE CONSEIL AU VENT, - POUR PORTER A L,ARRACHE, - MAIN FORTE A SON SEUL ALLIE, - DANS LE PROCEDE VOULU, - EN PROFONDEUR ETUDIE, - PAR LEUR MAITRE LE BARBU. - L,ALLONGE VOUS FUT UN PIEGE. - PREVOYEZ D,AUTRE MANEGE.
LA LIBRE EXPRESSION
13 h 28, le 19 décembre 2023