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Une dizaine d'ONG demandent « un cessez-le-feu immédiat et durable »


Une dizaine d'ONG demandent « un cessez-le-feu immédiat et durable »

Des tentes des Palestiniens déplacés par le conflit à Gaza entre Israël et le Hamas, à Rafah dans le sud de la bande de Gaza, le 18 décembre 2023. Photo MAHMUD HAMS / AFP

Une dizaine d'ONG internationales ont demandé lundi un « cessez-le-feu immédiat et durable » dans la bande de Gaza, du fait de la « catastrophe humanitaire sans précédent » dans ce territoire où Israël mène une guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

« Notre appel est collectif et mondial pour un cessez-le-feu maintenant », affirment Oxfam, Médecins sans frontières (MSF), Médecins du monde (MDM), Handicap international, Action contre la faim, Première urgence international (PUI), le Secours islamique France, la Fédération internationale des droits de l'Homme, Amnesty international et le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD-Terre solidaire).

« Depuis les attaques tragiques du 7 octobre en Israël, nous assistons à une guerre totale » à Gaza, l'ampleur de la « catastrophe humanitaire » étant « sans précédent », poursuivent-elle.

Cette guerre a été déclenchée par les massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre sur le sol israélien, qui ont fait 1.139 morts, en majorité des civils, selon les dernières données officielles israéliennes. Environ 250 otages ont également été enlevés le jour de l'attaque, dont 129 sont toujours détenus à Gaza.

Dans la bande de Gaza, plus de 19.400 personnes, pour la plupart des femmes, des enfants et adolescents ont été tuées par les bombardements israéliens, selon le dernier bilan en date du ministère de la Santé du Hamas.

La situation actuelle est « pire » que dans tous les conflits récents, y compris en Syrie ou au Yémen, a indiqué Joël Weiler, le directeur général de MDM.

« Gaza, c'était déjà une prison à ciel ouvert. La prison a été divisée par huit. Les gens sont entassés et bombardés », a-t-il affirmé. « Toutes nos équipes sont traumatisées », et « ne savent pas où manger, où dormir », comme le reste des Gazaouis, s'est encore indigné M. Weiler.

Gaza est « sans doute l'endroit le plus dangereux au monde pour les humanitaires », qui sont eux-mêmes « dans une logique de survie » avec une « préoccupation grandissante » de la faim, a observé Olivier Routeau, le directeur des opérations de PUI, dont les équipes, la semaine dernière, « ont mis six heures pour trouver onze boîtes de haricots ».

L'ONG Human rights watch lundi a accusé Israël d' »utiliser la famine des civils comme technique de guerre », ce que nie le gouvernement israélien.

Isabelle Defourny, présidente de MSF, a de son côté qualifié la situation de « désespérée » dans des hôpitaux « submergés ». Selon elle, les patients traités par MSF sont pour « un quart des enfants de moins de 12 ans », « la moitié a moins de 18 ans et les trois quarts sont des femmes et des enfants ».

« Depuis quelques jours, on reçoit des plaies par balle. Ca s'est nouveau, s'est-elle alarmée. Jusqu'à présent, on ne recevait que des victimes de bombardements de l'armée israélienne. »

Une dizaine d'ONG internationales ont demandé lundi un « cessez-le-feu immédiat et durable » dans la bande de Gaza, du fait de la « catastrophe humanitaire sans précédent » dans ce territoire où Israël mène une guerre contre le mouvement islamiste Hamas.« Notre appel est collectif et mondial pour un cessez-le-feu maintenant », affirment Oxfam, Médecins sans frontières (MSF),...