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Londres et Berlin appellent à un cessez-le-feu "durable" à Gaza

Le Premier ministre britannique, David Cameron, le 13 décembre 2023 à Londres. Photo Adrian DENNIS / POOL / AFP

Le chef de la diplomatie britannique David Cameron et son homologue allemande Annalena Baerbock ont estimé dimanche qu'il y avait "un besoin urgent" pour un "cessez-le-feu durable" dans la bande de Gaza, s'opposant toutefois à l'idée d'un "cessez-le-feu général et immédiat".

"Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour paver la voie à un cessez-le-feu durable, menant à une paix durable. Le plus tôt sera le mieux, le besoin est urgent", ont écrit les deux ministres dans une tribune commune publiée dans le Sunday Times. "Trop de civils ont été tués", ont-ils déploré.

Le gouvernement britannique a enfoncé le clou, par la voix de son vice-Premier ministre Oliver Dowden qui a appelé Israël à la "retenue" dans une interview donnée dimanche à la BBC.

"Israël est confronté à une situation très difficile (...) Si vous vous attaquez à un ennemi qui se cache littéralement sous les hôpitaux, au milieu de la population civile, cela va causer un grand nombre de pertes civiles", a-t-il reconnu.

"Ce que nous disons, en tant que gouvernement britannique, c'est qu'Israël doit faire preuve de retenue", a-t-il poursuivi.

David Cameron et Annalena Baerbock ont toutefois souligné dans leur tribune qu'ils ne pensaient pas "qu'appeler maintenant à un cessez-le-feu général et immédiat, en espérant qu'il devienne permanent d'une manière ou d'une autre, soit la voie à suivre".

Cela reviendrait à "ignorer pourquoi Israël est contraint de se défendre: le Hamas a attaqué Israël de manière barbare et continue de tirer des roquettes pour tuer des citoyens israéliens tous les jours. Le Hamas doit déposer les armes", ont-ils estimé.

Ces derniers jours, l'administration américaine a fait monter la pression sur les autorités israéliennes pour les inciter à passer à une phase moins intensive de leur offensive, afin de mieux protéger les civils.

Une résolution non contraignante a été adoptée mardi en assemblée générale à l'ONU, réclamant un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" à Gaza. Le Royaume-Uni s'est abstenu.

La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée par une attaque sanglante et inédite perpétrée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien à partir de la bande de Gaza.

Selon Israël, 1.140 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans cette attaque et environ 250 ont été enlevées et emmenées à Gaza. Il reste environ 129 otages à Gaza, certains d'entre eux ayant perdu la vie, d'après l'armée.

Le ministère de la Santé du Hamas a fait état vendredi de 18.800 morts à Gaza dans les bombardements israéliens, majoritairement des femmes, des enfants et des adolescents.

Israël a juré d'"anéantir" le Hamas, pilonnant le territoire palestinien, l'assiégeant et menant, depuis le 27 octobre, une vaste opération terrestre.
Le chef de la diplomatie britannique David Cameron et son homologue allemande Annalena Baerbock ont estimé dimanche qu'il y avait "un besoin urgent" pour un "cessez-le-feu durable" dans la bande de Gaza, s'opposant toutefois à l'idée d'un "cessez-le-feu général et immédiat"."Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour paver la voie à un cessez-le-feu durable, menant à une paix...