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Dernières Infos - Entretien

Critiques contre le CICR: un danger pour les otages, selon sa présidente


La présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Mirjana Spoljaric Egger assiste à une conférence humanitaire internationale pour les civils de Gaza, au palais présidentiel de l'Elysée, à Paris, le 9 novembre 2023. Photo Ludovic Marin/AFP

Les critiques israéliennes contre le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) sont "un problème pour le personnel" et "peuvent mettre en danger les otages", a affirmé mercredi la présidente de l'organisation, dans un entretien à l'agence Keystone-ATS.

Mirjana Spoljaric est rentrée mardi à Genève après une visite dans la bande de Gaza. Le CICR a aidé à ramener en Israël plus d'une centaine des 240 otages enlevés sur le sol israélien le 7 octobre, lors de l'attaque sans précédent menée par le groupe islamique Hamas.

Malgré cet engagement, l'organisation a été parfois critiquée par les proches d'otages ou les autorités israéliennes. Elle était accusée en particulier de ne pas faire assez pour rencontrer les otages encore détenus, ou de ne pas leur amener de médicaments.

"La situation est extrêmement complexe. On ne peut pas simplement décider de sortir et d'aller voir les otages", a déclaré Mme Spoljaric. La sécurité du personnel du CICR et la possibilité pour celui-ci de se déplacer pourraient être compromises par de telles critiques, selon la présidente. Elles "peuvent aussi mettre en danger les otages au-delà de ce qui est déjà le cas", a-t-elle ajouté.

"Ce message est clair et est entendu" par les interlocuteurs du CICR, affirme-t-elle, notant la différence entre les conversations privées et les postures publiques de ses interlocuteurs. L'armée israélienne a réclamé mercredi que le CICR puisse avoir accès aux otages israéliens et étrangers encore détenus par le mouvement palestinien Hamas et ses alliés.

"Les organisations internationales savent quel est leur mandat et connaissent aussi les faits : le Hamas les empêche de faire leur travail", a souligné un porte-parole de l'armée, Daniel Hagari. Selon lui 138 otages restent encore détenus dans le territoire palestinien.

Après les attaques du Hamas du 7 octobre qui ont fait 1.200 morts en Israël - principalement des civils selon les autorités - l'armée israélienne a riposté en bombardant massivement l'étroite bande de territoire et en imposant un blocus quasi total. Les bombardements ont tué 16.248 personnes, à plus de 70% des femmes, enfants et adolescents, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Une semaine de trêve fin novembre a permis la libération de 105 otages, dont 80 israéliens et binationaux échangés contre 240 détenus palestiniens des prisons israéliennes dans le cadre d'un accord entre Israël et le Hamas, conclu sous l'égide du Qatar. La plupart des otages et détenus palestiniens libérés étaient confiés au personnel du CICR et transportés dans les véhicules de l'organisation. Le Hamas a exclu toute libération supplémentaire d'otages sans cessez-le-feu permanent.

Les critiques israéliennes contre le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) sont "un problème pour le personnel" et "peuvent mettre en danger les otages", a affirmé mercredi la présidente de l'organisation, dans un entretien à l'agence Keystone-ATS.

Mirjana Spoljaric est rentrée mardi à Genève après une visite dans la bande de...