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Politique - Affaire Joseph Aoun

Bkerké poursuit son forcing pour une prorogation

Les évêques maronites mettent en garde contre « le vide à la tête de l’armée » et taclent implicitement le Hezbollah.

Bkerké poursuit son forcing pour une prorogation

Les évêques maronites réunis sous la houlette du patriarche Béchara Raï, à Bkerké, le 6 décembre 2023. Photo tirée du compte X du patriarcat maronite

Les priorités de Bkerké dans la phase actuelle sont claires : la tenue de la présidentielle dans les plus brefs délais et le maintien à son poste du chef de l’armée, Joseph Aoun, dont le départ à la retraite est prévu le 10 janvier 2024. Ainsi, le patriarche Béchara Raï, qui mène une campagne visant à proroger le mandat du patron de la troupe – il a même obtenu des garanties dans ce sens de la part du tandem Amal-Hezbollah –, a été rejoint par les évêques maronites, réunis mercredi sous sa houlette à Bkerké. « Il ne faut pas permettre que le vide menace le commandement de l’armée », peut-on lire dans le communiqué publié à l’issue de cette réunion mensuelle.

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La prorogation du mandat de Joseph Aoun semble désormais acquise

Ces prises de position de l’Église maronite rejoignent le forcing international en faveur de la prorogation du mandat du numéro un de l’armée. En a témoigné la visite de l’émissaire spécial de l’Élysée pour le Liban, Jean-Yves Le Drian, la semaine dernière à Beyrouth. Le diplomate a alors insisté sur l’importance d’éviter un changement inopportun à la tête de l’armée, notamment en ces temps de guerre.

Un point de vue que seul le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, ne partage pas. Mardi, le ministre sortant de la Défense, Maurice Slim, proche du CPL, a de nouveau reflété cette position. Dans un communiqué publié pour présenter ses condoléances à l’institution militaire après la mort d’un soldat dans un raid israélien au Liban-Sud, le ministre n’a pas manqué de tacler Joseph Aoun. Selon lui, l’institution militaire « devrait rester loin des surenchères et des ambitions personnelles ». Le message est on ne peut plus clair : le ministre de la Défense ne laissera pas passer une décision prorogeant le mandat de Joseph Aoun en Conseil des ministres. « Nous en sommes conscients. Les contacts actuellement en cours visent à paver la voie à la tenue d’une séance législative dans le cadre de laquelle serait votée une loi retardant le départ à la retraite de Joseph Aoun », confie à L’Orient-Le Jour un ministre proche du tandem chiite.

Berry-Mikati-Joumblatt
C’est dans ce cadre que s’inscrit la réunion tenue mardi à Aïn el-Tiné entre le chef du législatif et le Premier ministre sortant Nagib Mikati. Ce dernier s’est par la suite entretenu à Clemenceau avec le leader druze Walid Joumblatt. « Les discussions ont principalement porté sur le dossier de l’armée, devenu une priorité à l’heure actuelle », affirme un proche de M. Joumblatt, ajoutant que l’ex-chef du Parti socialiste progressiste évoquera la question avec M. Berry dans les deux prochains jours. « Nous convergeons avec l’écrasante majorité des protagonistes sur la nécessité de maintenir Joseph Aoun à la tête de la troupe, parce que c’est dans l’intérêt du pays », ajoute-t-il. « Nous œuvrons pour un scénario qui empêcherait le CPL de présenter un recours en invalidation » de la loi si elle est votée au Parlement, assure de son côté le ministre cité plus haut.

Le sort de l’hypothétique séance qui devrait se tenir avant le 15 décembre, selon Nabih Berry, dépend largement de la décision des Forces libanaises d’y prendre part ou non. « La décision officielle sera prise une fois la réunion convoquée », affirme le porte-parole du parti, Charles Jabbour. Plusieurs ténors du parti ont déjà laissé entendre que la formation chrétienne est disposée à rompre avec sa position de principe de boycotter les séances plénières tenues en période de vacance présidentielle. D’autant plus que c’est une proposition de loi FL, retardant d’un an le départ à la retraite de tout chef de l’armée, qui devrait être examinée. Mais pour Nabih Berry, il s’agira aussi de tirer profit de la couverture chrétienne de la séance pour prouver que le Parlement peut légiférer sans un président de la République. 

Les priorités de Bkerké dans la phase actuelle sont claires : la tenue de la présidentielle dans les plus brefs délais et le maintien à son poste du chef de l’armée, Joseph Aoun, dont le départ à la retraite est prévu le 10 janvier 2024. Ainsi, le patriarche Béchara Raï, qui mène une campagne visant à proroger le mandat du patron de la troupe – il a même obtenu des garanties...

commentaires (2)

On s’attend à une annonce tonitruante concernant ce seul maronite qui ne cesse d’agir pour détruire notre pays en se faisant passer pour le protecteur des chrétiens. Mgr Raï a un boulevard devant lui pour mettre fin à ses agissements en prononçant son nom et dénonçant publiquement ses actes provocateurs et honteuses pour toute la communauté. Cette annonce serait de dire, que ce mec ne représente personne et qu’il est le leader des vendus qui veut exister en anéantissant son propre pays, juste pour faire parler de lui. Au grands maux les grands remèdes, et qu’on entende plus parler de lui. Amen

Sissi zayyat

12 h 53, le 07 décembre 2023

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Commentaires (2)

  • On s’attend à une annonce tonitruante concernant ce seul maronite qui ne cesse d’agir pour détruire notre pays en se faisant passer pour le protecteur des chrétiens. Mgr Raï a un boulevard devant lui pour mettre fin à ses agissements en prononçant son nom et dénonçant publiquement ses actes provocateurs et honteuses pour toute la communauté. Cette annonce serait de dire, que ce mec ne représente personne et qu’il est le leader des vendus qui veut exister en anéantissant son propre pays, juste pour faire parler de lui. Au grands maux les grands remèdes, et qu’on entende plus parler de lui. Amen

    Sissi zayyat

    12 h 53, le 07 décembre 2023

  • Nos clowns

    Abdallah Barakat

    04 h 30, le 07 décembre 2023

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