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« Ceux qui ont de l'influence ne font pas assez » pour stopper la guerre, selon le patron de l'OMS

« Ceux qui ont de l'influence ne font pas assez » pour stopper la guerre, selon le patron de l'OMS

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé Tedros Adhanom Ghebreyesus. Photo d'archives AFP.

Le patron de l'OMS a accusé mercredi « ceux qui ont de l'influence » de ne pas faire assez pour parvenir à la fin des combats à Gaza, où le système de santé est « totalement débordé » après des semaines de bombardements et de combats.

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé Tedros Adhanom Ghebreyesus a estimé qu'une « pause humanitaire (prolongée), voire un cessez-le-feu est possible » dans la bande de Gaza mais à condition que « ceux qui ont de l'influence prennent la chose au sérieux », a-t-il dit lors d'un point de presse à Genève, sans toutefois nommer ceux qu'il visait.

« C'est une question de volonté », a-t-il souligné, lors de cet échange largement consacré au système de santé du territoire palestinien.

Selon M. Tedros, la pause dans les hostilités a permis à l'OMS d'augmenter les livraisons de fournitures médicales à Gaza et de transférer des patients de l'hôpital Al-Shifa, le plus grand du territoire, vers d'autres établissements dans le sud de la bande.

« La plus grande préoccupation de l'OMS reste d'aider le système de santé de Gaza et les professionnels de santé à fonctionner », a déclaré M. Tedros. Seuls 15 des 36 hôpitaux de Gaza fonctionnent encore avec une certaine capacité, mais ils sont « complètement débordés ».

Richard Peeperkorn, représentant de l'OMS dans les territoires palestiniens occupés, a ajouté: « Nous sommes extrêmement préoccupés par la vulnérabilité de ce que j'appelle un système de santé gravement endommagé ».

Selon lui, sur les 3.500 lits d'hôpitaux dont disposait Gaza avant la guerre, il n'en reste plus que 1.500.

« Nous estimons qu'il y a un besoin de 5.000 lits et qu'il nous reste donc beaucoup de chemin à parcourir », a-t-il déclaré.

Le directeur des urgences de l'organisation, Michael Ryan, a pour sa part assuré qu'il n'y avait « aucune chance » que les nouvelles équipes médicales puissent remplacer les capacités perdues dans le système de santé de Gaza.

« Demain, même si la paix était déclarée, nous aurions un défi énorme à relever: un défi absolument gargantuesque en matière de santé publique », a-t-il déclaré.

La bande de Gaza est bombardée par Israël depuis l'attaque sans précédent sur son territoire du mouvement islamiste Hamas le 7 octobre, qui a fait 1.200 morts israéliens et conduit à la prise de 240 otages, selon les autorités israéliennes.

Le pilonnage -qui selon les autorités du Hamas a fait près de 15.000 morts- ne s'est interrompu que depuis qu'une pause humanitaire a été instaurée en fin de semaine dernière, pour permettre la libération de plusieurs dizaines d'otages aux mains des mouvements jihadiste de Gaza, en échange de la libération de prisonniers palestiniens en Israël.

Elle doit aussi permettre l'accélération de l'aide humanitaire cruciale pour la survie des quelque 2,4 millions de Gazaouis.

Le patron de l'OMS a accusé mercredi « ceux qui ont de l'influence » de ne pas faire assez pour parvenir à la fin des combats à Gaza, où le système de santé est « totalement débordé » après des semaines de bombardements et de combats.Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé Tedros Adhanom Ghebreyesus a estimé qu'une « pause humanitaire (prolongée), voire un...