Rechercher
Rechercher

Agenda - Carnets

Rachaya aura bientôt son musée de l’indépendance grâce à la Fondation Ben Talal

Rachaya aura bientôt son musée de l’indépendance grâce à la Fondation Ben Talal

Une modélisation de la chambre occupée par Riad el-Solh lors de sa détention dans la citadelle de Rachaya telle qu'elle le sera au sein du futur musée de l'indépendance qui sera inauguré le 22 novembre 2024. Image fournie par la Fondation Ben Talal

À l’occasion de la célébration du 80e anniversaire de l’indépendance du Liban, la Fondation al-Walid BenTalal a annoncé mercredi dernier par la voix de sa vice-présidente, Leila Solh Hamadé, qu’un musée de l’indépendance ouvrira bientôt ses portes dans la citadelle de Rachaya.

Mécène de longue date des travaux de restauration de la célèbre forteresse, dont les premières pierres remontent à l’époque romaine, la Fondation al-Walid Ben Talal a souhaité remettre au goût du jour l’importance symbolique de ce haut lieu de l’histoire libanaise en matérialisant la trace laissée par les grands artisans du Pacte national.

Ce musée prendra ses quartiers dans la partie supérieure du château, fortifiée par l’armée française en 1920, là même où furent emprisonnés les « hommes de l’indépendance » onze jours durant, entre le 11 novembre et le 22 novembre 1943. Une arrestation orchestrée à l'époque par Jean Helleu, délégué général de la France au Liban, qui avait peu goûté à la révision apportée deux jours plus tôt à la Constitution libanaise visant à supprimer toute référence au mandat français.


Jeunes architectes

L’histoire de cette détention, qui deviendra à son terme l’acte fondateur de l’indépendance du pays du Cèdre, sera ainsi contée dans ses moindres détails grâce à la mise en œuvre de ce musée dont l’inauguration est prévue pour le 22 novembre 2024. Dans un film documentaire proposant une visite virtuelle du futur musée, projeté mercredi dernier lors de la cérémonie des 80 ans, en présence du premier ministre sortant Nagib Mikati, on peut d’ores et déjà visualiser avec précision à quoi ressemblera le réaménagement des salles où avaient été détenus le président Béchara el-Khoury, les ministres Camille Chamoun, Salim Takla et Adel Osseirane, ainsi que le député Abdel-Hamid Karamé et surtout Riad el-Solh, premier président du Conseil de la République libanaise, père de Leila Solh Hamadé et grand-père du prince saoudien Walid Ben Talal, actuel président de la Fondation.

Une modélisation d'une autre salle de la citadelle de Rachaya après sa réhabilitation au sein du futur musée de l'indépendance. Image fournie par la Fondation Ben Talal

Une ambition dont se félicite Abdel Salam Marini, directeur exécutif de la fondation : « Plutôt que d’avoir recours à des architectes professionnels, nous avons préféré faire confiance à de jeunes architectes libanais diplômés de l’école de l’Académie libanaise des beaux-arts : Rami Anka, Gilles Chahwan et Michel Mouawad. » Ces derniers superviseront les travaux qui seront réalisés par une équipe d’ouvriers spécialisés et débuteront en janvier prochain.

La Fondation al-Walid Ben Talal vient d’ailleurs de fêter ses 20 ans le 16 juillet 2023, date choisie pour commémorer l’assassinat de Riad el-Solh perpétré le 16 juillet 1951. « Il est important pour nous d’encourager les jeunes du Liban et de leur offrir des opportunités pour qu’ils puissent exprimer leurs talents », ajoute Abdel Salam Marini, qui rappelle également que la fondation contribue au financement de nombreux autres projets de développement dans toutes les régions du Liban et dans tous les secteurs : social, pédagogique, médical, culturel et infrastructurel.

G.B.

À l’occasion de la célébration du 80e anniversaire de l’indépendance du Liban, la Fondation al-Walid BenTalal a annoncé mercredi dernier par la voix de sa vice-présidente, Leila Solh Hamadé, qu’un musée de l’indépendance ouvrira bientôt ses portes dans la citadelle de Rachaya.Mécène de longue date des travaux de restauration de la célèbre forteresse, dont les...