Rechercher
Rechercher

Moyen-Orient - Guerre Hamas - Israël

Le gouvernement israélien approuve l'accord pour une libération d'otages contre une trêve à Gaza

« Le gouvernement israélien, l'armée israélienne et les forces de sécurité poursuivront la guerre pour ramener toutes les personnes enlevées, éliminer le Hamas et garantir qu'il n'y ait plus aucune menace pour l'État d'Israël depuis Gaza », a également indiqué le gouvernement.

Le gouvernement israélien approuve l'accord pour une libération d'otages contre une trêve à Gaza

Des bougies allumées en forme d'étoile de David entourent un slogan lors d'un rassemblement à Tel Aviv le 21 novembre 2023, appelant à la libération des Israéliens retenus en otage dans la bande de Gaza depuis l'attaque du 7 octobre par des militants du Hamas. Photo Ahmad GHARABLI/AFP

Après plus de six semaines de guerre, Israël et le Hamas ont annoncé mercredi un accord prévoyant la libération de 50 otages retenus dans la bande de Gaza en échange de 150 prisonniers palestiniens durant une trêve de quatre jours dans le territoire palestinien.

Alors que la bande de Gaza est toujours visée par des bombardements israéliens mercredi, plusieurs médias ont annoncé que la trêve entrerait en vigueur jeudi à 08H00 GMT.

Le Qatar, l'un des médiateurs de l'accord avec les Etats-Unis et l'Egypte, a annoncé avant l'aube qu'une « pause humanitaire » serait annoncée « dans les prochaines 24 heures » et durerait « quatre jours, avec possibilité de prolongation ». Un responsable du Hamas a dit à l'AFP s'attendre à ce « qu'un premier échange de 10 otages contre 30 prisonniers soit réalisé dès jeudi ».

Le gouvernement israélien a dit avoir approuvé cet accord qui porte sur la libération d'au moins 50 otages, des femmes et des enfants, évoquant une « accalmie dans les combats » pendant quatre jours.

En Israël, la principale association de familles d'otages s'est déclarée « heureuse » de l'annonce d'une « libération partielle », mais dit ne pas savoir pour l'instant « qui sera libéré et quand ». « Cela me donne l'espoir de voir mes filles revenir », a déclaré Maayan Zin, mère de deux enfants retenues à Gaza.

L'accord a été annoncé au 47e jour de la guerre, déclenchée par une attaque d'une ampleur et d'une violence inédites dans l'histoire d'Israël menée le 7 octobre par le Hamas sur le sol israélien. Selon les autorités, 1.200 personnes, en grande majorité des civils, ont été tuées.

Environ 240 personnes ont été enlevées le jour de l'attaque du mouvement islamiste palestinien, qui a pris en 2007 le pouvoir à Gaza, un territoire de quelque 360 km2 est assiégé depuis le 9 octobre par Israël qui y a coupé les approvisionnements en eau, électricité et carburant.

En représailles à l'attaque du 7 octobre, Israël, qui a promis « d'anéantir » le Hamas, bombarde sans relâche la bande de Gaza, où plus de 14.000 personnes ont été tuées dont plus de 5.800 enfants, selon le gouvernement du mouvement islamiste.

50 otages contre 150 détenus

Les bombardements ont dévasté le territoire et provoqué une grave crise humanitaire selon l'ONU, avec notamment le déplacement de plus de 1,7 million des 2,4 millions d'habitants de Gaza, où l'aide entre au compte-gouttes.

Détaillant les modalités de l'accord, le porte-parole des Affaires étrangères du Qatar, Majed Al-Ansari, a indiqué que « chaque jour, un certain nombre d'otages seront libérés, et ce nombre devrait atteindre 50 au 4e jour » de trêve. L'accord ne prévoit pas la libération de militaires enlevés.

Israël a diffusé une liste de 300 prisonniers palestiniens susceptibles d'être relâchés (33 femmes, 123 adolescents de moins de 18 ans, et 144 jeunes d'environ 18 ans). Parmi eux figurent 49 membres du Hamas.

Selon les autorités israéliennes, 50 otages devraient être libérés en échange de 150 prisonniers palestiniens, pendant cette trêve. D'autres échanges pourraient intervenir dans le cadre d'une extension de la trêve, avec un total de 100 otages pour 300 prisonniers palestiniens.

Au Vatican, le pape François a reçu séparément des proches d'otages et des Palestiniens ayant de la famille à Gaza. Il a mis en garde contre « une montagne de morts » dans cette guerre.

A Jérusalem-Est, la partie de la ville occupée par Israël depuis 1967, la Palestinienne Samira Douayyat ne peut contenir ses émotions en évoquant la possible libération de sa fille Shourouk, 26 ans, qui aura purgé la moitié de sa peine de 16 ans de prison. « Je pleure, je ris, je tremble », dit-elle à l'AFP.

« Pas assez »

La pause humanitaire permettra en outre l'entrée d'un « plus grand nombre de convois humanitaires et d'aides, y compris du carburant », a indiqué le Qatar.

Quelque 200 à 300 camions d'aides entreront dans Gaza, dont huit avec du carburant et du gaz, a précisé un cadre du Hamas, Taher al-Nounou.

Le président palestinien Mamhmoud Abbas, comme ses homologues égyptien Abdel Fattah al-Sissi et américain Joe Biden ont salué l'accord conclu, alors que l'ONU, tout en le qualifiant de « pas important », a estimé que « beaucoup reste à faire ».

Cette trêve limitée est « insuffisante » pour faire entrer l'aide nécessaire et « ce n'est certainement pas assez en terme de droits humains », ont souligné plusieurs ONG internationales, réclamant un cessez-le-feu.

La bande de Gaza est devenue « l'endroit le plus dangereux au monde pour un enfant », a dénoncé la patronne de l'Unicef, Catherine Russell, s'alarmant des risques d'épidémie et d'augmentation massive des cas de malnutrition.

« Quelle trêve ? »

Malgré l'accord, Israël a affirmé que la guerre se poursuivrait pour « éliminer le Hamas et garantir qu'il n'y ait plus aucune menace (...) depuis Gaza ». « Nous confirmons que nos mains resteront sur la gâchette », a averti de son côté le Hamas, classé organisation terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne.

Mercredi, l'armée israélienne a poursuivi ses bombardements sur Gaza, où elle mène en outre depuis le 27 octobre une offensive terrestre.

Selon la défense civile, plus de 30 personnes ont été tuées après des frappes sur des maisons d'une zone résidentielle dans le nord de Gaza.

« Ils parlent de trêve, mais quelle trêve ? Une trêve avec des blessés, des morts, des maisons détruites ? Nous ne voulons pas de trêve si nous ne pouvons pas retourner dans nos maisons, nous ne voulons pas de trêve pour un peu de nourriture », a lancé Maysara al-Sabbagh, 42 ans, qui s'est réfugié à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. « Que signifie la trêve si je ne peux pas rentrer chez moi », a renchéri Saddam al-Sawafiri. « Nous dormons dans les rues depuis 40 ou 45 jours. »

La guerre fait aussi craindre une escalade régionale impliquant le Hezbollah libanais à la frontière nord d'Israël et les rebelles Houthis du Yémen à sa frontière sud. L'armée israélienne a affirmé mercredi avoir intercepté un « missile de croisière » lancé vers le sud du pays, sans préciser sa provenance.

Après plus de six semaines de guerre, Israël et le Hamas ont annoncé mercredi un accord prévoyant la libération de 50 otages retenus dans la bande de Gaza en échange de 150 prisonniers palestiniens durant une trêve de quatre jours dans le territoire palestinien.Alors que la bande de Gaza est toujours visée par des bombardements israéliens mercredi, plusieurs médias ont annoncé que la...

commentaires (2)

Comment aurait-on appelé cette situation si le peuple Juif n'avait pas été martyrisé par Hitler?

Joseph ADJADJ

14 h 56, le 22 novembre 2023

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • Comment aurait-on appelé cette situation si le peuple Juif n'avait pas été martyrisé par Hitler?

    Joseph ADJADJ

    14 h 56, le 22 novembre 2023

  • - PAS DE CESSEZ LE FEU PERMANENT. - DONC ? TREVE LIMITEE ! C,EST UN PIEGE. - HORRIFIES, TOUS LES CIVILS FUIRONT. - LES HAMASSIS COMBATTRONT LE SIEGE. - LES LOCALISER C,ETAIT L,ENJEU. - DOUBLE PROFIT AU FOU DANS CE JEU, - LES ACHEVER EN UN TEMPS RAPIDE, - ET PLUS DE LABEL DE GENOCIDE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 55, le 22 novembre 2023

Retour en haut