Le ministère de la Santé du Hamas a dénoncé mardi « une mauvaise mise en scène » après que l'armée israélienne a déclaré avoir des « indices » montrant que les combattants du Hamas avaient détenu des otages dans un hôpital pour enfants de Gaza.
Lundi, le porte-parole de l'armée israélienne Daniel Hagari était apparu dans une vidéo où il affirmait être dans l'hôpital pédiatrique al-Rantissi, dans la ville de Gaza, où l'armée israélienne a rassemblé, selon lui, des « indices » comme un biberon ou un bout de corde près d'une chaise. Il montrait également une feuille accrochée à un mur présentée comme un planning des « geôliers » des otages. « Il n'y a pas une seule preuve » dans cette vidéo, répond le ministère de la Santé à Gaza, c'est une « mauvaise mise en scène ». « L'occupant (israélien) pense que la présence de couches dans un hôpital pour enfants est une preuve exceptionnelle, il se moque du monde ».
Le 7 octobre, le Hamas avait mené une attaque sans précédent en Israël, tuant selon les autorités israéliennes 1.200 personnes, en majorité des civils. Quelque 240 personnes ont également été enlevées, dont une trentaine d'enfants selon un décompte de l'AFP, et sont aux mains du Hamas et d'autres groupes armés palestiniens. En représailles, Israël bombarde sans répit la bande de Gaza et mène depuis le 27 octobre une opération terrestre dans le but « d'anéantir » le mouvement islamiste, au pouvoir dans le territoire palestinien assiégé, faisant plus de 11.300 morts, aux deux tiers des femmes et des enfants selon le ministère de la Santé du Hamas.
En outre, plus de 1,5 millions de Gazaouis ont été forcés de se déplacer sous les ordres d'évacuation de l'armée. Des milliers d'entre eux ont trouvé refuge dans des hôpitaux autour desquels les chars israéliens resserrent désormais leur étau. Al-Rantissi, évacué « sous la menace des armes » selon le ministère de la Santé du Hamas, est désormais vide.
L'armée israélienne dit avoir mis au jour « une infrastructure du Hamas dans le sous-sol » de cet hôpital pour enfants de Gaza-ville, a déclaré Daniel Hagari, qui s'est filmé sur les lieux. « Ce sous-sol apparaît dans les plans originaux de l'hôpital comme un lieu de stockage, et des déplacés y avaient trouvé refuge » pour échapper aux bombardements, répond le Hamas. Et, s'il servait aux combattants du Hamas, « pourquoi n'ont-ils arrêté aucun combattant ? », s'interroge le communiqué du gouvernement du Hamas.
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