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Couverture du conflit Israël-Hamas : le PDG de l'AFP juge certaines accusations "infamantes"


Un Palestinien ramasse du bois devant des bâtiments détruits par un bombardement israélien à Gaza, le 14 novembre 2023. Photo MOHAMMED ABED / AFP

Le PDG de l'Agence France Presse, Fabrice Fries, a jugé « grave et infamant » que l'agence ait été accusée d'être « un vecteur de la montée de l'antisémitisme » lors de polémiques en France sur sa couverture de la guerre Israël-Hamas, durant une audition mardi devant le Sénat.

Au-delà d' »accusations parfois outrancières », « le débat sur la couverture du conflit » est « légitime », a également estimé M. Fries devant la chambre haute du parlement français, en niant tout « biais » de la part de l'AFP. Il a ainsi concédé que l'AFP avait fait « un raté » en ne consacrant pas de dépêche en français le jour même à une projection des images des massacres perpétrés le 7 octobre par le Hamas. Cette projection avait été organisée le 23 octobre par l'armée israélienne.

M. Fries était auditionné par la commission de la Culture, de la Communication et de l'Education du Sénat, après la mise en cause de l'AFP dans la presse et par des politiques. « Si la plupart des critiques en France évoquent un biais propalestinien, certains n'ont pas hésité à faire de l'agence un vecteur de la montée de l'antisémitisme », a-t-il déclaré lors d'un propos lu en préambule. « C'est d'autant plus grave et infamant que l'AFP est née en août 1944 à la Libération grâce à l'action d'une poignée de résistants, bientôt rejoints par des rescapés de la Shoah », a-t-il poursuivi. « Ces accusations sont folles, elles ne sont pas que des propos de plateau de télévision puisqu'un élu de la République, un député, les a reprises à son compte », a ajouté M. Fries, reconduit fin 2022 pour un deuxième mandat.

Il visait le député Meyer Habib (apparenté LR, droite), dont la circonscription des Français de l'étranger recouvre Israël. Ce dernier avait affirmé le 7 novembre sur le réseau social X que « l'antisémitisme » pouvait « parfois » se retrouver à l'AFP.

Son PDG a de nouveau défendu la politique rédactionnelle de l'AFP de ne pas reprendre à son compte, hors citations, le qualificatif de « terroriste ». Ces dernières semaines, cette position lui a valu des critiques s'agissant du mouvement islamiste palestinien Hamas. « Cette consigne (a) plus de 20 ans » et s'applique « à tous les mouvements, sans exception », a fait valoir M. Fries, auditionné aux côtés du directeur de l'information de l'agence, Phil Chetwynd.

Au-delà des critiques externes, la couverture du conflit a suscité un vif débat à l'intérieur même de l'AFP, l'une des trois agences de presse mondiales avec AP et Reuters, des journalistes estimant que certaines décisions éditoriales pouvaient prêter le flanc à des accusations de partialité.

Le PDG de l'Agence France Presse, Fabrice Fries, a jugé « grave et infamant » que l'agence ait été accusée d'être « un vecteur de la montée de l'antisémitisme » lors de polémiques en France sur sa couverture de la guerre Israël-Hamas, durant une audition mardi devant le Sénat. Au-delà d' »accusations parfois outrancières », « le débat sur la couverture du...