Plus de trente députés libanais ont lancé vendredi, à la veille des sommets arabe et musulman prévus à Riyad, un appel aux leaders arabes leur demandant « d'aider le Liban à faire face aux tentatives de l'entraîner dans la guerre » entre Israël et le Hamas.
« Il est indéniable que le Liban vit au cœur de la crise qui frappe la région, et les Libanais craignent l'élargissement de la guerre qui a commencé à toucher leur pays, souligne le communiqué. L'avis et la décision de l'Etat libanais sont confisqués par une force armée illégitime au service d'un axe régional et aux dépends de ses intérêts stratégiques, de sa sécurité et de sa stabilité ». « Les Libanais refusent que le Liban soit entraîné de force dans une guerre totale », ajoute le texte.
« C'est pourquoi nous vous demandons de venir en aide au Liban, pour l'empêcher d'être entraîné dans la guerre avec sa souveraineté kidnappée et sa décision confisquée. Nous croyons que votre sommet, avec tout son impact, est capable de sortir le Liban de cette situation et de le libérer », poursuivent les parlementaire.
La guerre entre Israël et le Hamas, entrée dans son 35e jour vendredi, a été déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza qu'il contrôle. En représailles, Israël a juré d' « anéantir » le Hamas, pilonnant sans relâche le territoire assiégé où s'entassent 2,4 millions de Palestiniens. L'armée israélienne y a lancé une opération terrestre le 27 octobre. Des réunions d'urgence de la Ligue arabe et de l'Organisation de coopération islamique (OCI) sont prévues samedi et seront consacrées à la situation dans la bande de Gaza.
Les députés libanais demandent aux leaders arabes de « s'impliquer dans toutes les arènes internationales, en particulier aux Nations Unies et au Conseil de sécurité, pour une mise en œuvre totale de la résolution 1701 ». Cette résolution avait été adoptée le 11 août 2006 en réponse à la guerre entre Israël et le Hezbollah et visait à mettre fin aux hostilités, à établir un cessez-le-feu et à créer les conditions propices à une paix durable dans la région.
Par ailleurs, les députés condamnent « catégoriquement la poursuite de la guerre israélienne contre Gaza, où le peuple palestinien est victime de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité ». « Ce qui se passe à Gaza nécessite votre intervention immédiate, non seulement pour organiser une trêve humanitaire ou un cessez-le-feu, mais pour lancer un processus politique basé sur l'initiative arabe de paix déclarée lors du sommet de Beyrouth en 2002, qui avait adopté la solution à deux États », ajoute le communiqué.
Les députés concluent par un dernier point affirmant que « protéger le Liban nécessite le retour à la régularité des institutions établies par l'accord de Taëf, en élisant un président de la République ». Le Liban est sans président de la République depuis la fin du mandat de Michel Aoun il y a plus d'un an.
Parmi les députés signataires figurent : Georges Adwan, Samy Gemayel, Michel Moawad, Marc Daou, Michel Doueihy, Fouad Makhzoumi, Ghassan Hasbani, Georges Okaïs, Nadim Gemayel, Achraf Rifi, Élias Hankache, Sethrida Geagea et Melhem Riachi.
« C'est pourquoi nous vous demandons de venir en aide au Liban, pour l'empêcher d'être entraîné dans la guerre avec sa souveraineté kidnappée et sa décision confisquée. Nous croyons que votre sommet, avec tout son impact, est capable de sortir le Liban de cette situation et de le libérer », poursuivent les parlementaire. ...
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