Le groupe Etat islamique revendique une attaque meurtrière contre des forces pro-régime

Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué vendredi une attaque ayant fait cette semaine plusieurs dizaines de morts parmi les forces pro-gouvernementales et les militaires syriens dans le vaste désert syrien.

Les combattants de l'EI « ont attaqué deux bâtiments de l'armée syrienne et des forces de défense nationale avant-hier, mercredi, avec des armes légères et semi-lourdes », a indiqué le groupe jihadiste dans un communiqué diffusé par son organe de presse, Amaq.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) avait auparavant indiqué que 34 soldats et supplétifs de l'armée étaient morts dans cette attaque simultanée de positions militaires et de barrages de contrôle dans le désert qui s'étend de la province centrale de Homs à la frontière orientale avec l'Irak, en passant par la province de Deir ez-Zor.  Ces attaques sont les plus meurtrières depuis celle perpétrée en août, lorsque 33 soldats ont péri dans une attaque de l'EI visant un car de l'armée dans la province de Deir ez-Zor, selon l'ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre.

Le groupe jihadiste a intensifié récemment ses attaques en Syrie, notamment depuis les zones désertiques où ses combattants sont repliés après la perte en 2019 des vastes territoires qu'il contrôlait dans ce pays. Après une montée en puissance fulgurante en 2014 en Syrie et en Irak, l'EI a vu son « califat » autoproclamé vaciller sous le coup d'offensives successives lancées dans ces deux pays avec le soutien d'une coalition internationale antijihadiste. La défaite de l'EI en Syrie a été proclamée en 2019 (et en Irak en 2017), mais la coalition est restée dans le pays pour lutter contre des cellules jihadistes qui continuent d'y opérer.

Plus de douze ans d'un conflit sanglant ont morcelé la Syrie en zones d'influence, même si le régime a repris le contrôle d'une grande partie du territoire national avec l'appui de ses alliés russe et iranien. Le conflit en Syrie a fait depuis 2011 plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.