Plus de 500 manifestants ont effectué une marche de solidarité avec les Palestiniens vendredi après-midi depuis Manara, à Beyrouth, Photo Mohammad Yassine
Une journée d'échanges de tirs au Liban-Sud : Plusieurs séquences d'échanges de tirs ont eu lieu de part et d'autre de la frontière entre le Liban et Israël depuis le début de la matinée.
L’armée israélienne a bombardé les environs des localités de Adaïssé, Aïta el-Chaab,Alma el-Chaab, Houla, Kfarhamam, Kfar Kila, Labbouné, Majdel Zoun, Meis el-Jabal Naqoura, ou encore Yarine, sans faire de victime à chaque fois. Les environs de l’hôpital gouvernemental de Meis el-Jabal, ainsi que 7 habitations ont également été touchés et un médecin urgentiste de l'hôpital gouvernemental de Meis el-Jabal a été légèrement blessé à la jambe par un éclat de verre.
Le Hezbollah a de son côté revendiqué avoir ciblé des positions israéliennes notamment au niveau de Aassi, ainsi que dans des zones situées en face des localités libanaises de Marwahine, Dhaïra. Des témoins vivant aux abords du village de Dhaïra, ont également indiqué avoir observé des tirs de roquettes depuis le Liban vers le point de Jardah en Israël.
Le parti chiite a aussi annoncé le décès de 7 nouveaux combattants, portant le total à 72 depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël, selon notre décompte.
Le Liban officiel se manifeste à la veille des sommets arabes : Plus de trente députés libanais ont lancé vendredi, à la veille des sommets arabe et musulman prévus à Riyad, un appel aux leaders leur demandant « d'aider le Liban à faire face aux tentatives de l'entraîner dans la guerre » entre Israël et le Hamas. Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah a prévu de s'exprimer publiquement le jour même, pour la deuxième fois depuis le début du conflit.
Le gouvernement sortant a lui prévu de se réunir mardi prochain pour aborder plusieurs points dont aucun explicitement lié à la situation à la frontière. A Beyrouth, plus de 500 manifestants ont effectué une marche de solidarité avec les Palestiniens.
Hôpitaux et école bombardés à Gaza-ville : Le directeur de l'hôpital al-Shifa a affirmé avoir reçu « une cinquantaine de corps après le bombardement vendredi matin d'une école » de Gaza-ville, où s'abritent de nombreux déplacés. Dans la matinée, le gouvernement du Hamas avait annoncé que 13 Palestiniens avaient été tués et des dizaines d'autres blessés dans une frappe israélienne sur le complexe de l'hôpital, le plus grand de Gaza.
Le Croissant rouge palestinien a lui affirmé que des tirs de soldats d'élite israéliens sur l'hôpital al-Qods avaient fait au moins un mort et 20 blessés, au milieu d'intenses combats entre l'armée israélienne et le Hamas. L'armée israélienne n'a pas fait de commentaire sur ces opérations, précisant qu'elle menait depuis jeudi soir des opérations dans une zone « très, très proche de l'hôpital » al-Shifa. Vendredi soir, le porte-parole de l'armée israélienne, Daniel Hagari, a déclaré que plus de 100 000 habitants de la bande de Gaza avaient fui vers le sud au cours des deux derniers jours et que des efforts étaient en cours pour libérer les otages israéliens et étrangers détenus dans l'enclave.
Bilan de plus en plus lourds à Gaza, même pour l’ONU : Le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a annoncé vendredi que 101 de ses employés sont morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, appelant à l'arrêt du « carnage » et à la fin du siège imposé par Israël à ce territoire.
Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé que 11.078 personnes, dont 4.506 enfants, avaient été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre.
Du côté israélien, au moins 1.400 personnes sont mortes et 239 personnes enlevées le 7 octobre sont encore retenues en otages dans la bande de Gaza. L'armée israélienne a fait état de 37 militaires morts depuis le début de l'offensive terrestre.
Efforts diplomatiques : Au Caire, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi et l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, dont les pays font office de médiateurs, ont fait le point sur « les efforts » déployés en vue d'un cessez-le-feu, selon la présidence égyptienne.
A New York, le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir à propos de Gaza vendredi, à la veille d'une réunion d'urgence à Riyad des dirigeants de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), qui craignent un embrasement régional.
L'extension du conflit « inévitable », selon Téhéran : L'extension de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza est « devenue inévitable », a affirmé vendredi le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian à son homologue qatari, Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani.
Outre les Palestiniens du Hamas et du Jihad islamique engagés dans la guerre à Gaza, Téhéran soutient le Hezbollah et les rebelles houthis du Yémen, qui ont annoncé avoir lancé plusieurs missiles en direction d’Israël.
Washington accuse Téhéran d'être impliqué par procuration dans des attaques des bases militaires de la coalition antijihadiste menée par les Etats-Unis en Irak et en Syrie.
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