Des civils, dont des enfants tués, des secouristes blessés : le point de la situation au Liban-Sud dimanche soir

-Selon l’AFP et des informations obtenues par L’Orient Today, une frappe israélienne a causé, dimanche en début de soirée au Liban-Sud, la mort de quatre civils, la sœur du journaliste Samir Ayoub et ses trois petits-enfants. L’AFP précise que les victimes étaient dans une voiture qui suivait celle du journaliste. Les véhicules se trouvaient sur la route reliant les localités de Aïnata à Aïtaroun, au Liban-Sud, au niveau de la localité de Ghedmata.

Selon les informations obtenues par L’Orient Today auprès de la Défense civile, la mère des enfants se trouvait dans la seconde voiture et a été blessée. Le journaliste a également été blessé. Selon l’Agence nationale d’information, les enfants étaient âgés de 14, 12 et 10 ans.

Samir Ayoub est le correspondant local de la radio libanaise « La voix du peuple » et intervient sur des médias russes également comme expert, a indiqué une source de cette radio à l'AFP.

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-Un peu plus tard, un porte-parole arabophone de l'armée israélienne, a annoncé qu’un civil israélien avait été tué dans une attaque du Hezbollah près de la frontière. « Le Hezbollah continue de saper la sécurité dans le nord et cible sans discernement les habitants du nord, tout en mettant en danger la stabilité du sud du Liban », a déclaré le porte-parole, cité par le média israélien Haaretz. 

Le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, n’a pas commenté la frappe contre un journaliste et sa famille dimanche soir au Liban-Sud mais a affirmé lors d’une conférence de presse que les attaques contre le Liban se font « sur base d’informations des services de renseignement », ajoutant : « C'est notre mission. Quiconque nous menace, nous l'attaquerons. »

-Peu avant 20h, le Hezbollah a confirmé dans un communiqué dimanche soir avoir ciblé la ville israélienne de Kiryat Shmona à 19h20, à l’aide de roquettes de type Grad, « en réponse au crime odieux de l’ennemi sioniste qui a ciblé cet après-midi une voiture civile (…), tuant une femme et ses trois petits-enfants ». Vers 21h30, un chaîne Telegram du Hezbollah annonçait que dix missiles avaient été lancés du Liban-Sud vers le site israélien Kiryat Shmona, tandis que le média israélien Haaretz  annonçait que les sirènes avaient retenti sur ce même site.

-Plus tôt dans la journée et avant la survenue de ces incidents au Liban-Sud, le parti chiite avait annoncé un nouveau discours du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, samedi prochain à 15h, à l’occasion de la Journée des martyrs (du Hezbollah).

-Le bureau du Premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati, a, pour sa part, condamné dans un communiqué l’attaque commise par l’armée israélienne. « Le ciblage des civils par l'ennemi israélien, le martyre de quatre personnes, dont trois enfants, dans le sud, et les blessures d'autres personnes par des tirs de drones, sont un crime odieux qui s'ajoute au bilan des crimes de l'occupation », a-t-il indiqué, ajoutant que ce crime « ne passera pas inaperçu ». « Le gouvernement va suivre cette affaire, à travers des contacts internationaux et le dépôt d’une plainte urgente contre l'ennemi israélien au Conseil de sécurité », a poursuivi le communiqué.

-Dimanche matin, quatre secouristes avaient été blessés dans un bombardement israélien contre deux ambulances appartenant par une frappe contre deux ambulances des équipes de défense civile du mouvement Amal (les Scouts d'Al-Risala) dimanche dans la ville de Tayr Harfa.

Pour rappel, le 13 octobre, un journaliste de Reuters, Issam Abdallah, avait été tué et six autres, dont deux de l'AFP, avaient été blessés, alors qu'ils couvraient les violences dans le sud du Liban. Les autorités libanaises avaient accusé Israël.

Depuis le 7 octobre, 81 personnes ont péri du côté libanais, selon un décompte de l'AFP, dont 59 combattants du Hezbollah et au moins 11 civils. Six soldats et un civil ont été tués du côté israélien, d'après les autorités.