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Moyen-Orient - DANS LA PRESSE

Face aux critiques, l’ambassadeur qatari aux États-Unis veut rétablir l’image de son pays

Meshal ben Hamad al-Thani insiste sur le rôle de son pays comme « honnête intermédiaire » au Moyen-Orient.

Face aux critiques, l’ambassadeur qatari aux États-Unis veut rétablir l’image de son pays

Le cheikh Meshal ben Hamad al-Thani, ambassadeur du Qatar aux États-Unis, durant une cérémonie officielle en février 2022. Photo d’archives AFP

Dans une tribune au Wall Street Journal publiée dimanche 29 octobre, l’envoyé de Doha à Washington, Meshal ben Hamad al-Thani, entend rétablir l’image de l’émirat gazier, écornée depuis le début de la guerre à Gaza du fait de ses liens présumés avec le Hamas. « Le Qatar ne souhaite pas une autre guerre dans notre région, débute le diplomate. Nos objectifs sont clairs depuis le début : sécuriser la libération des otages, établir des corridors humanitaires pour l’aide essentielle aux civils palestiniens, mettre un terme au bain de sang et empêcher une escalade. »

L’ambassadeur veut ainsi rappeler le rôle d’« intermédiaire honnête » de son pays au Moyen-Orient, démontré ces deux dernières décennies par sa médiation dans des dossiers complexes, et la capacité du Qatar à dialoguer avec toutes les parties. Concernant le conflit en cours à Gaza depuis le 7 octobre après les attaques sanglantes du Hamas en Israël, le pays est en contact avec toutes les parties pour appeler au calme après l’escalade constatée, a souligné l’envoyé de l’émirat, précisant que les « partenaires internationaux tels que les États-Unis » ont demandé la médiation qatarie pour aider à la libération des otages retenus à Gaza. Quatre personnes ont jusqu’à présent été relâchées par le groupe islamiste depuis le début de la guerre, grâce aux efforts de Doha. Notant que la « situation demeurait délicate », l’ambassadeur indique que « nous avons noué le dialogue avec Israël, d’autres pays et le Hamas », alors que le Qatar refuse de normaliser ses relations avec l’État hébreu.

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Meshal ben Hamad al-Thani se plaint ensuite de l’émergence dans les médias de « récits erronés » sur le Qatar, « avec l’intention apparente d’intensifier le conflit », et qui « créent des obstacles à des efforts de médiation constructifs et visent à faire échouer les négociations ». L’ambassadeur dénonce les « campagnes de désinformation » qui ont été lancées dès le début du conflit, diffusant des « contre-vérités sur l’objectif du bureau politique du Hamas à Doha et l’aide financière que le Qatar apporte aux Palestiniens ». Le mouvement islamiste a en effet ouvert en 2012 une représentation dans la capitale qatarie, tandis que certains des dirigeants de sa branche politique y résident partiellement. À travers les 30 millions de dollars d’aide annuelle alloués à la bande de Gaza par le riche émirat, ce dernier est pointé du doigt comme finançant le groupe jihadiste, considéré comme terroriste notamment par les États-Unis, l’Union européenne et Israël. « Des “commentateurs” affirment que le Qatar est le financier et le sponsor du Hamas – ce qui est faux », martèle le diplomate dans les colonnes du Wall Street Journal.

Dans le but de déconstruire ces récits, l’envoyé qatari rappelle que le bureau politique du mouvement islamiste palestinien a été ouvert « après une demande de Washington pour établir des lignes indirectes de communication avec le Hamas », et a fréquemment servi depuis 2012 dans des efforts de médiation, pour aider à réduire les tensions lors de conflits entre Israël et les territoires occupés. « La présence du bureau du Hamas ne doit pas être confondue avec un soutien », a réitéré l’ambassadeur, soulignant que les efforts de dialogue du Qatar « ont toujours été menés en coordination avec (ses) partenaires internationaux ». En outre, le diplomate rappelle que l’aide qatarie à Gaza est distribuée « en totale coordination avec Israël, les États-Unis et les agences des Nations unies » et est soumise à des « garanties et contrôles stricts ».

Meshal ben Hamad al-Thani conclut sur les effets positifs de la politique de médiation qatarie en s’appuyant sur la libération ces dernières semaines d’otages qui étaient détenus à Gaza. « Des canaux de communication ouverts peuvent mener à une paix durable. Le Qatar continuera de poursuivre un tel engagement, soutenu par les États-Unis et d’autres partenaires dans le monde. »

Dans une tribune au Wall Street Journal publiée dimanche 29 octobre, l’envoyé de Doha à Washington, Meshal ben Hamad al-Thani, entend rétablir l’image de l’émirat gazier, écornée depuis le début de la guerre à Gaza du fait de ses liens présumés avec le Hamas. « Le Qatar ne souhaite pas une autre guerre dans notre région, débute le diplomate. Nos objectifs sont...

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