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Dernières Infos - Guerre Hamas-Israël

Les pays du Golfe inquiets des opérations terrestres d'Israël à Gaza

Des femmes passent devant un bâtiment détruit à la suite d'un bombardement israélien à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 28 octobre 2023. Photo Said Khatib/AFP

Les pays arabes du Golfe ont mis en garde Israël samedi contre toute nouvelle opération terrestre dans la bande de Gaza, l'Arabie saoudite dénonçant une violation "injustifiée" du droit international et Oman accusant Israël de "crimes de guerre".

Après avoir annoncé une intensification de ses "frappes de manière significative" vendredi soir, l'armée israélienne a confirmé samedi que ses forces étaient "entrées dans Gaza et y avaient étendu leurs opérations", après deux incursions avec des blindés au cours des deux nuits précédentes.

L'Arabie saoudite "dénonce toute opération terrestre menée par Israël en raison des menaces pour la vie des civils palestiniens", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. "La poursuite des violations flagrantes et injustifiées du droit international contre le peuple palestinien frère (...) aura des répercussions graves sur la stabilité de la région", prévient Ryad.

"Le royaume appelle la communauté internationale à assumer ses responsabilités pour mettre immédiatement fin à cette opération militaire" et "permettre aux organisations humanitaires et de secours de fournir une aide humanitaire" aux civils, ajoute le communiqué officiel. Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhane, s'est entretenu samedi avec ses homologues jordanien, marocain et égyptien de la nécessité de mettre fin à l'escalade militaire, selon le ministère saoudien des Affaires étrangères.

Cette guerre, déclenchée il y a trois semaines par l'attaque du Hamas contre Israël, la plus meurtrière dans l'histoire de pays, est la cinquième et la plus sanglante dans la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste palestinien Hamas, depuis le retrait unilatéral d'Israël du territoire palestinien en 2005.

Plus de 1.400 personnes ont été tuées en Israël depuis cette attaque d'une ampleur sans précédent menée le 7 octobre par des commandos du Hamas, d'après les autorités israéliennes. Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé samedi que 7.703 personnes avaient été tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre avec Israël, dont plus de 3.500 enfants. Le dernier bilan communiqué vendredi faisait état de 7.326 morts.

"Conséquences graves"

Le ministre qatari des Affaires étrangères, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, a déclaré sur X, ex-Twitter, qu'une "escalade terrestre israélienne aurait des conséquences graves pour les civils et des impacts humanitaires et économiques dévastateurs."

Oman a accusé samedi Israël de commettre des "crimes de guerre" à Gaza et a mis en garde contre toute nouvelle manoeuvre terrestre. Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères relayé par l'agence de presse officielle d'Oman, l'escalade dans "la guerre brutale d'Israël contre la bande de Gaza constitue des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité."

Oman a également mis en garde contre les effets déstabilisants d'une invasion terrestre à grande échelle, tandis que le Qatar a prévenu du "danger d'une escalade terrestre... pour la sécurité des civils et des otages à Gaza." Le ministère des Affaires étrangères qatari a exprimé son "rejet total des bombardements aveugles de la bande de Gaza et des tentatives de déplacement forcé de sa population", selon un communiqué officiel. Le chef de la diplomatie du Qatar a déclaré que des "efforts de médiation pour libérer les otages civils" et "mettre fin à la guerre" étaient en cours.

Selon le dernier bilan des autorités israéliennes, environ 230 otages enlevés lors de l'attaque du 7 octobre seraient retenus dans la bande de Gaza.

Pour le Koweït, "toute invasion terrestre de Gaza... prouverait la détermination de l'occupation israélienne à continuer de commettre des crimes contre le peuple palestinien frère", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Le Conseil de coopération du Golfe a condamné l'escalade militaire à Gaza, dénonçant une "violation du droit international" et a appelé à une cessation immédiate des hostilités.
Les pays arabes du Golfe ont mis en garde Israël samedi contre toute nouvelle opération terrestre dans la bande de Gaza, l'Arabie saoudite dénonçant une violation "injustifiée" du droit international et Oman accusant Israël de "crimes de guerre". Après avoir annoncé une intensification de ses "frappes de manière significative" vendredi soir, l'armée israélienne a confirmé samedi que...