Quatre civils tués dans des attaques de drones rebelles

Quatre civils ont été tués jeudi dans une zone de l'ouest de la Syrie contrôlée par le gouvernement dans des attaques de drones perpétrées par un groupe de rebelles syriens, selon une ONG. "Quatre civils ont été tués et quatre autres blessés dans des frappes de drones dans la campagne de Hama lancées par Hayat Tahrir al-Cham (HTS)", l'ancienne branche locale d'Al-Qaïda, a déclaré à l'AFP le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.

L'agence de presse étatique syrienne Sana avait précédemment fait état de trois morts et de trois blessés dans des frappes de drones "terroristes" dans ce secteur, citant une source policière. Les groupes "terroristes" ont également tiré des roquettes sur des quartiers résidentiels dans la même province, d'après l'agence officielle. Le ministère syrien de la Défense a déclaré que ses forces armées "ont réussi à détruire et à abattre huit drones chargés d'explosifs dans les campagnes de Hama et d'Alep, qui visaient des civils".

HTS est le principal groupe rebelle actif dans le nord-ouest de la Syrie, où sont aussi présentes d'autres factions moins influentes, soutenues à des degrés divers par la Turquie. Les tensions entre ces groupes et les forces du régime du président Bachar al-Assad et de Moscou, son principal allié, se sont accrues depuis une attaque de drones contre une cérémonie de promotions d'officiers à Homs (centre) au début du mois, qui a fait plus de 100 morts.

Si Damas avait accusé les "groupes terroristes armés" d'avoir mené l'attaque, celle-ci n'a pas été revendiquée. Mardi, six civils ont été tués dans deux raids aériens russes visant un camp de déplacés situé dans les zones rebelles du nord-ouest du pays, avait indiqué l'OSDH, une ONG basée au Royaume-Uni qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie. Quelques jours auparavant, six enfants avaient été tués dans un bombardement de l'armée syrienne qui a touché leur maison dans le nord-ouest du pays, toujours selon l'OSDH.

L'attaque contre l'académie militaire de Homs est l'une des plus sanglantes contre l'armée depuis le début de la guerre en 2011, déclenchée après la répression de manifestations antigouvernementales. La guerre en Syrie a fait plus d'un demi-million de morts et déplacé des millions de personnes.