Le Hezbollah a appelé à observer une « journée de colère » mercredi pour condamner un tir meurtrier contre un hôpital de la bande de Gaza, un « massacre » dont il accuse Israël. « Que demain, mercredi, soit un jour de colère contre l'ennemi », a appelé le Hezbollah, allié du Hamas, dans un communiqué, dénonçant un « massacre » et un « crime brutal ».
Selon le ministère de la santé de Gaza, enclave gouvernée par les militants du Hamas en guerre contre Israël, au moins 200 personnes ont été tuées lors d'une frappe israélienne sur un hôpital où des personnes déplacées s'étaient réfugiées. L'armée israélienne a nié toute responsabilité, évoquant un tir de roquette raté du Jihad islamique, autre groupe armé palestinien.
L'appel du Hezbollah a été lancé alors que des centaines de manifestants étaient rassemblés devant l'ambassade des Etats-Unis à Awkar, dans la banlieue nord de la capitale Beyrouth, où ils ont scandé « mort à l'Amérique » et « mort à Israël », selon des correspondants de l'AFP. Les forces de sécurité libanaises ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui lançaient des pierres en direction de l'ambassade, nombre d'entre eux se couvrant le visage avec des keffiehs palestiniens, selon ces correspondants.
Des centaines de personnes se sont également rassemblées devant l'ambassade de France à Beyrouth, brandissant des drapeaux palestiniens et lançant également des pierres contre l'entrée principale de l'ambassade.
Des manifestations de colère ont également eu lieu dans les camps de réfugiés palestiniens des villes de Saïda et de Tyr, dans le sud du Liban. Les factions palestiniennes du Liban ont appelé à des rassemblements de masse mercredi pour condamner le tir contre l'hôpital.
Le Premier ministre intérimaire libanais Nagib Mikati a décrété une journée de deuil national mercredi. Les écoles publiques et privées, de même que les universités, resteront fermées aujourd'hui, sur décision de ministère de l'Education.
Niveau d'alerte relevé pour les ressortissants américains
Dans ce contexte, les Etats-Unis ont autorisé mardi le départ de personnel non essentiel, ainsi que leurs familles, de leur ambassade à Beyrouth face à la dégradation des conditions de sécurité au Liban dans le sillage de la guerre entre Israël et le Hamas. Dans le même temps, les Etats-Unis ont relevé de 3 à 4 (le plus élevé) le niveau d'alerte de leur avis aux voyageurs, déconseillant à tout ressortissant américain de se rendre au Liban. Cet avis remplace un précédent communiqué émis le 13 juillet dernier. « Ne voyagez pas au Liban en raison de la situation sécuritaire imprévisible liée aux tirs de roquettes, missiles et d'artillerie entre Israël et le Hezbollah ou d'autres factions armées militantes », dit un communiqué du département d'Etat diffusé dans la soirée.
commentaires (6)
Sauf que...Ce n'est pas Israël qui a bombardé l'hôpital de Gaza mais un missile du Djihad islamique destiné à Israël. Le Hamas confirme cette erreur de tir dans un enregistrement rendu public par Tsahal. Al Djazira le confirme aussi dans une vidéo. Le missile a été tiré depuis un cimetière situé derrière l'hôpital. Le Hamas et le Hezbollah savent ce qui s'est passé mais leur intérêt est de laisser croire qu'Israël est fautif. Habituelle manipulation de l'information...
Michel Le Tallec
14 h 41, le 18 octobre 2023