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Moyen-Orient - Guerre Hamas/Israël

Bilan : ce que l’on sait sur la situation à Gaza jusqu’à présent

La bande de Gaza subit un pilonnage continu depuis le début de la guerre samedi dernier entre le bras armé du Hamas, qui contrôle l’enclave, et Israël. On fait le point sur la situation, 8 jours après le début des combats.

Bilan : ce que l’on sait sur la situation à Gaza jusqu’à présent

Un enfant pleure alors que des Palestiniens munis de passeports étrangers attendent à la porte de Rafah dans l'espoir de traverser vers l'Égypte. Entre-temps, les attaques d'Israël sur la bande de Gaza se poursuivent, le 14 octobre 2023. Photo SAID KHATIB/AFP

L’armée israélienne affirme que ses frappes visent des infrastructures et des bâtiments militaires à Gaza. Elle a annoncé la mort d’au moins trois hauts responsables du mouvement islamiste palestinien Hamas cette semaine. Mais cette communication peine à cacher des dommages collatéraux de plus en plus meurtriers et destructeurs pour les populations civiles de l'enclave.


Nombre de morts en hausse

En huit jours, plus de 2 200 palestiniens sont morts, dont une écrasante majorité dans la bande de Gaza, contre au moins 1 300 du côté israélien, selon les derniers bilans officiels. Mais si le nombre de victimes du côté israélien est relativement stable depuis deux jours, celui des Palestiniens n’a pas cessé d’augmenter.

Cité par la chaîne qatarie al-Jazeera, un porte-parole de l’Unicef a comptabilisé 700 enfants parmi les victimes dans la seule bande de Gaza. Samedi en fin d’après-midi, le ministre palestinien de la Santé, a affirmé que 28 membres du personnel soignant ont péri sous les bombes israéliennes. Le Hamas attribue à ce pilonnage la mort d’au moins 13 otages sur les 150 qu’il détient.


Un nombre énorme de déplacés

Les bombardements ont aussi blessé 9 814 personnes côté palestinien. Selon l’ONU, le nord de l’enclave comptait 423 000 habitants avant que le gouvernement israélien ne les appelle vendredi à quitter leurs maisons pour se diriger vers le sud du territoire, en prévision d’une très probable offensive militaire terrestre. Il convient de noter que le Hamas, mais aussi l’Arabie saoudite, qui a suspendu samedi les discussions récemment engagées avec Israël en vue de normaliser leurs relations, sont opposés à cet appel au départ forcé.

Le bilan matériel

Le bilan matériel dans la bande de Gaza est tout aussi effrayant que le bilan humain. Selon un décompte du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU, relayés par les médias, les bombardements israéliens de l'enclave ont détruit plus de 1 300 bâtiments en une semaine. Un cataclysme provoqué par plus de 6 000 bombes transportant 4 000 tonnes d’explosifs largués ou projetés par l’armée israélienne, selon des chiffres que son commandement a dévoilés sans sourciller jeudi.

L'impact du « siège »

En plus d’être bombardées jour et nuit, les populations de Gaza subissent depuis lundi un « siège complet » imposé par l’État hébreu, qui a coupé l’électricité et l’eau qu’il fournissait à l’enclave. Celle-ci subissait déjà la pression du blocus mené par les gouvernements israélien et égyptien depuis des années. Israël bloque aussi l’aide humanitaire, les denrées alimentaires et le carburant destinés à l’enclave.

Au bout de cinq jours, l’impact de ce blocus renforcé, dont les conséquences sur les populations civiles sont qualifiées d'illégales par l’ONU car en infraction avec le droit international humanitaire, est terrible. Samedi, les commerces alimentaires commençaient à dramatiquement manquer de tout. La seule centrale électrique de Gaza, qui fournissait environ un cinquième des besoins de l’enclave, est à l’arrêt depuis mercredi, ce qui affecte gravement le fonctionnement des hôpitaux, qui se « transforment en cimetières », selon un message alarmant lancé jeudi par le Comité international de la Croix-Rouge. Autre conséquence des coupures de courants, 2 millions de personnes, sur les 2,3 millions que compte le territoire, sont désormais privées d’eau selon un message publié samedi par l’Unrwa.


L’aide humanitaire

Si Israël empêche l’aide humanitaire de parvenir aux populations, les tractations devant parvenir à l’ouverture d’un couloir sécurisé via l’Égypte se poursuivent alors que plusieurs chargements ont été déjà expédiés dans ce pays.

Philippe Lazzarini, commissaire général de l'Unrwa a appelé à « la levée immédiate du blocus frappant l'aide humanitaire, alors que l’agence avait lancé jeudi un appel aux dons pour collecter près de 300 millions de dollars d’aides. Le président américain Joe Biden a affirmé vendredi qu'il travaillait avec Israël, l'Égypte, la Jordanie, d'autres États arabes et l'ONU pour débloquer la situation sur ce plan. Le ministère turc des Affaires étrangères a, lui, assuré samedi en fin d’après-midi que les autorités égyptiennes coordonnaient avec Israël pour faire passer les aides déjà arrivées.

Enfin, les États-Unis ont encouragé samedi en soirée leurs ressortissants dans la bande de Gaza à se rapprocher du terminal égyptien de Rafah, dans le sud du territoire, pour se préparer à sa possible réouverture, a rapporté Reuters. Et l'Égypte a déclaré pour sa part que la portion du passage de Rafah reliant le territoire enclavé au Sinaï est restée ouverte, bien que la circulation ait été interrompue pendant plusieurs jours en raison des bombardements israéliens du côté palestinien de la frontière.

L’armée israélienne affirme que ses frappes visent des infrastructures et des bâtiments militaires à Gaza. Elle a annoncé la mort d’au moins trois hauts responsables du mouvement islamiste palestinien Hamas cette semaine. Mais cette communication peine à cacher des dommages collatéraux de plus en plus meurtriers et destructeurs pour les populations civiles de...

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Très bien dit il faut reconnaître la reconnaissance de la Palestine

Amal E Sayegh

16 h 18, le 15 octobre 2023

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Commentaires (2)

  • Très bien dit il faut reconnaître la reconnaissance de la Palestine

    Amal E Sayegh

    16 h 18, le 15 octobre 2023

  • La seule manière d’aider les palestiniens est la reconnaissance de la Palestine de 1967 par tous les pays du monde et son désarmement en imposant aux sionistes de ne plus intervenir dans la création de la Palestine usurpée.

    Mohamed Melhem

    07 h 08, le 15 octobre 2023

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