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Sport - Basket

Révolution de velours chez les Bleus

Après la débâcle des Bleus lors du dernier Mondial de basket, la fédération française fait le pari de la continuité dans le choix des hommes, mais promet des changements de pratiques.

Vincent Collet encourageant ses joueurs lors d'un match de préparation des Bleus au Mondial 2023 contre l’Australie, en août dernier, à l’Ariake Arena de Tokyo. Yuichi Yamazaki/AFP

« Pas de Big Bang, mais de la correction ferme. » À neuf mois des JO et après le fiasco au Mondial, la Fédération française de basket a promis des changements dans le fonctionnement des Bleus à défaut d'une révolution, confirmant le sélectionneur Vincent Collet dans ses fonctions.

Le président de la fédération (FFBB) Jean-Pierre Siutat a réglé la question de l'avenir de Collet dès les premières minutes d'une conférence de presse de 1 heure 40 minutes consacrée au bilan de l'été des équipes de France, avec vue sur les Jeux olympiques de Paris, mardi.

Comme son homologue des Bleues (troisièmes de l'Euro alors que l'or était visé) Jean-Aimé Toupane, Vincent Collet, en poste depuis 2009, sera à la tête à Paris de la sélection piteusement éliminée au premier tour du Mondial fin août à Djakarta alors qu'elle s'était envolée avec l'objectif de décrocher le titre.

Siutat, qui avait refusé de confirmer Collet (sous contrat jusqu'en 2024) immédiatement après le Mondial, a mis en avant le « travail fait (...), son palmarès et sa capacité à rebondir » comme après les échecs lors des JO 2016 (quart de finale) et Euro 2017 (12e place).

« Il nous a ensuite conduits à une série de trois médailles consécutives (bronze au Mondial 2019, argent aux JO 2021 et Euro 2022) (...) Il n'y a aucune ambiguïté sur le fait qu'il sera l'homme de la situation », a poursuivi le président.

« Cadre plus strict et vraie équipe »

Pour autant, « beaucoup de choses vont changer », a assuré le manager général des Bleus Boris Diaw, promettant que le staff allait « faire preuve de plus de minutie et de rigueur » en amont et pendant la compétition. 

Un encadrement dont ne fait plus partie Laurent Foirest, assistant de Collet jusqu'ici mis en disponibilité pour prendre la tête de Boulogne-Levallois et dont le profil est jugé trop proche de celui des autres adjoints.

« On cherche un profil différent, avec une approche et une expérience différentes (du championnat de France). Cela peut être un profil étranger, ou qui a une expérience à l'étranger. On n'est pas encore certains mais on va y travailler », a développé Diaw. « Avant de vouloir gagner il faut d'abord se battre », a appuyé Collet.


Embiid a « changé d'avis »

Aux JO, les Bleus ne pourront compter sur Joël Embiid, l'un des meilleurs pivots du monde, qui a opté la semaine dernière pour la sélection américaine. Après avoir acquis la nationalité française et n'avoir « cessé de nous dire qu'il voulait jouer pour nous, jusqu'à maintenant » (récemment) encore, selon Diaw.

« On n'a jamais été demandeurs. Et je suis déçu que nous ayons passé autant de temps et d'énergie sur un dossier qui n'aurait jamais dû être initié et n'a jamais été initié à notre demande », a ajouté Siutat.

Heurtel, « réflexion ouverte »

Thomas Heurtel, non sélectionnable depuis qu'il a rejoint un club russe (Saint-Pétersbourg) après l'invasion de l'Ukraine et à l'encontre d'une charte fédérale qu'il a signée, pourrait-il en revanche être à Paris ?

« À cette date, il n'y a pas d'évolution du dossier », a indiqué le président de la fédération, dont la « réflexion est ouverte » cependant sur le sujet, alors que le poste de meneur (celui de Heurtel) est l'un des principaux chantiers des Bleus.

« On regarde comment les choses évoluent coté CIO, gouvernement et CNOSF : s'il y a une opportunité quelconque au service du projet de l'équipe de France on le fera, mais ce n'est pas un rétropédalage », a ajouté Siutat.

Johannès à Paris

La conférence de presse a aussi été consacrée au cas Marine Johannès, qui dispute actuellement les finales WNBA après avoir manqué l'Euro. L'encadrement avait en effet refusé de céder à son souhait de prendre la préparation en cours afin de faire un aller-retour dans sa franchise de New York.

L'arrière et toutes les internationales susceptibles de jouer en WNBA l'été prochain (Williams, Rupert), ont « confirmé qu'elles seraient là au premier jour du rassemblement » avant les JO 2024, comme exigé par la fédération.

« Pas de Big Bang, mais de la correction ferme. » À neuf mois des JO et après le fiasco au Mondial, la Fédération française de basket a promis des changements dans le fonctionnement des Bleus à défaut d'une révolution, confirmant le sélectionneur Vincent Collet dans ses fonctions.

Le président de la fédération (FFBB) Jean-Pierre...

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