C'est peut-être l'un des trafics d'animaux les plus importants jamais déjoués au Liban. Plus de 1.500 oiseaux, un aigle impérial et deux lionceaux, en cage et en sous-nutrition, ont été retrouvés vendredi par une patrouille de la police à Batroun, au Liban-Nord, a rapporté le ministre sortant de l'Agriculture, Abbas Hajj Hassan.
Dans un communiqué relayé sur X (ex-Twitter), le ministre précise que ces animaux « avaient été amenés au Liban depuis la Syrie via un point de passage illégal ». Certains d'entre eux ont été confiés à l'ONG Animals Lebanon, qui a appelé les autorités à « prendre des mesures plus strictes contre le commerce illégal d'espèces sauvages », dans un communiqué envoyé par l'association à L'Orient-Le Jour.
Le fait d'un « trafiquant connu »
Dans son communiqué, le ministère de l'Agriculture précise la liste des animaux saisis : 350 passereaux, 1.350 oiseaux exotiques de types différents, dont un aigle impérial, et deux lionceaux. « Ces animaux avaient été amenés au Liban depuis la Syrie via un point de passage illégal », ajoute le ministère.
Au moment de leur saisie, les animaux étaient dans des cages transportées par voitures.
Après examen médical, certains des oiseaux ont été relâchés. D'autres volatiles, l'aigle ainsi que les deux lionceaux, ont été confiés aux associations spécialisées et leur destin sera décidé plus tard, ajoute notre correspondant dans le Nord Michel Hallak en citant Animals Lebanon et l'association libanaise pour les oiseaux migrateurs (LAMB).
Les deux lionceaux, un mâle et une femelle, ont été confiés à Animals Lebanon, qui précise dans son communiqué que le dossier a été transmis au procureur environnemental du Liban-Nord, Ghassan Bassil. « Cette cargaison semble provenir d'un trafiquant d'espèces sauvages connu et impliqué dans d'autres affaires », ajoute l'association.
« Certains des oiseaux étaient morts et aucun n'était expédié conformément à la législation nationale », poursuit Animals Lebanon. Quant aux deux lionceaux, ils étaient transportés dans de petites caisses en plastique pour chats. « Sans litière, ni nourriture ni eau à leur disposition », précise l'ONG, qui demande également une décision des autorités « afin que ces deux animaux puissent être envoyés dans un sanctuaire internationalement accrédité ».
« Nous demandons aux autorités de prendre des mesures plus strictes contre le commerce illégal d'espèces sauvages, les zoos en bord de route et le commerce d'animaux exotiques qui alimentent ce trafic », dénonce l'association.
Le Liban a adopté en 2017 une loi de protection des droits des animaux, qui interdit la possession d'animaux sauvages ou menacés. Cette loi, signée par le président de la République Michel Aoun à l'époque, établit également des règles pour la possession d'animaux domestiques, ainsi que des régulations pour les zoos et les animaleries, et surtout des sanctions contre la maltraitance animale.
Comme d’habitude, tous nos maux proviennent de la Syrie. Mon rêve est d’avoir une frontière totalement hermétique avec la Syrie et de voir tous les syriens présents sur notre territoire rentrer chez eux. Leur pays est la Syrie pas le Liban, qu’ils rentrent chez eux, de gré ou de force quoi que disent les pays occidentaux qui craignent de les voir affluer vers leurs pays
09 h 57, le 01 octobre 2023