Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Diplomatie

À l'ONU, Chypre réclame un règlement pacifique pour l'île divisée depuis 50 ans


À l'ONU, Chypre réclame un règlement pacifique pour l'île divisée depuis 50 ans

Le président de Chypre Nikos Christodoulides (au centre) aux côtés de Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien, et du premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis à Nicosie, le 4 septembre 2023. Photo d'archives Petros Karadjias/Pool via REUTERS

Le président de Chypre Nikos Christodoulides a réclamé mercredi devant l'Assemblée générale des Nations unies un règlement pacifique et une réunification pour cette île divisée et sous tensions depuis un demi-siècle.

« Il est plus que temps que les Nations unies deviennent une force motrice du dialogue en nommant d'abord un émissaire sur le problème chypriote, afin de préparer le terrain à une reprise des négociations », a plaidé M. Christodoulides. « Les Nations unies et le secrétaire général (Antonio Guterres) ont une responsabilité contenue dans la Charte des Nations unies d'agir comme catalyseurs de la paix à Chypre », a insisté le président.

Chypre est divisée par une ligne de démarcation contrôlée par l'ONU depuis l'invasion du tiers nord de l'île par l'armée turque en 1974, en réaction à un coup d'Etat de nationalistes chypriotes-grecs qui souhaitaient rattacher le pays à la Grèce. La RTCN, autoproclamée et reconnue par la seule Turquie, est habitée par des Chypriotes-turcs et des colons turcs, tandis que la République de Chypre, membre de l'Union européenne, est peuplée de Chypriotes-grecs dans la partie sud. Il y a eu fin août un regain de tensions lorsque, selon l'ONU, des forces chypriotes-turques ont attaqué des Casques bleus tentant de bloquer la construction d'une route controversée.

Cet incident, qui a blessé quatre soldats onusiens, s'est produit à Pyla (Pile en turc), le seul village où vivent côte à côte des Chypriotes grecs et turcs, sur la Ligne verte surveillée par l'ONU. Il a été dénoncé par le Conseil de sécurité mais la Turquie a qualifié cette condamnation de « déconnectée de la réalité ».

Le président chypriote a souligné que « l'Union européenne (...) avait exprimé son engagement à réussir et à réunifier son dernier Etat membre encore divisé ». Il a également mis en garde son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, lequel avait réclamé mardi à la tribune de l'ONU une reconnaissance de la partie turque de Chypre: « L'invasion, l'agression et l'usage de la force ne pourront jamais être reconnus » et il n'y aura « pas d'autre règlement de la question de Chypre que des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU ».

Les dernières tentatives de la communauté internationale sous l'égide de l'ONU -- Etats-Unis et Union européenne en tête -- de trouver une solution pour Chypre avaient échoué en 2017.

Le président de Chypre Nikos Christodoulides a réclamé mercredi devant l'Assemblée générale des Nations unies un règlement pacifique et une réunification pour cette île divisée et sous tensions depuis un demi-siècle.« Il est plus que temps que les Nations unies deviennent une force motrice du dialogue en nommant d'abord un émissaire sur le problème chypriote, afin de préparer le...