Rechercher
Rechercher

Politique - Liban

« Aucun différend personnel » avec Imad Osman, assure Maoulaoui

« Nous n'accepterons pas qu'une personne impliquée dans la corruption revienne dans l'administration libanaise », promet le ministre sortant de l'Intérieur.

« Aucun différend personnel » avec Imad Osman, assure Maoulaoui

Le ministre sortant de l'Intérieur Bassam Maoulaoui reçu par le mufti de la République Abdellatif Deriane, en 2022. Photo d'archives Ani

Le ministre sortant de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, a assuré lundi qu'il n'a « aucun différend personnel » avec le directeur général des Forces de sécurité intérieure (FSI), Imad Osman, qui doit partir à la retraite en janvier 2024. Un bras de fer oppose les deux responsables et a été abondamment relayé par la presse, faisant notamment circuler une information sur une éventuelle autorisation émise par M. Maoulaoui de poursuivre M. Osman en justice.

Éclairage

La polémique Osman-Maoulaoui ou quand la scène sunnite se ronge de l'intérieur

M. Maoulaoui est proche du Premier ministre sortant Nagib Mikati, tandis que le général Osman est réputé être un partisan de Saad Hariri, leader sunnite et ancien chef du gouvernement. Le ministre de l'Intérieur avait affirmé vendredi qu'il était prêt à autoriser l'ouverture de procédures contre « tous les corrompus » dans les administrations, M. Osman ayant fait l'objet d'au moins un procès au cours des dernières années.

Visite chez le mufti Deriane

« Nous avons affirmé au mufti Deriane que nous n'acceptons aucun trouble dans l'administration du ministère ou dans une quelconque direction qui y est affiliée », a affirmé lundi M. Maoulaoui à l'issue d'une visite chez le mufti de la République Abdellatif Deriane, plus haute autorité sunnite au Liban. « Cette visite était prévue d'avance et le sujet était fixé la semaine dernière, elle n'a pas de rapport avec de nouvelles informations dans la presse », a-t-il poursuivi, cité par différents médias locaux.

« Il n'y a aucun différend personnel avec le directeur général des Forces de sécurité intérieure. Nous accomplissons notre mission dans les cadres spécifiques et cette relation est régie par les lois », a asséné le ministre de l'Intérieur.

Lire aussi

Les sunnites et la neutralité, pour le meilleur et pour le pire

Le mufti Deriane s'est posé en intermédiaire entre MM. Maoulaoui et Osman pour éviter que la crise ne s’envenime et n'amplifie le malaise dans la communauté sunnite. L’Orient-Le Jour a appris que Saad Hariri a, lui aussi, contacté le mufti Deriane au téléphone, ainsi que les deux intéressés, pour les inciter à régler leur différend loin des projecteurs de l'actualité.

« Une administration exempte de toute impureté »

« La volonté des Libanais et de tous les pays c'est d'avoir une administration sécurisée qui assure au citoyen ses droits, une administration exempte de toute impureté ou corruption », a encore déclaré M. Maoulaoui de Dar el-Fatwa.

« En ce qui concerne l'Autorité de gestion du trafic et des véhicules, nous avons fait notre devoir, sur la base de ce que la justice demandait. Quant aux rumeurs concernant Hoda Salloum et d'autres, nous n'accepterons pas qu'une personne impliquée ou dont l'implication dans la corruption a été prouvée revienne dans l'administration libanaise », a-t-il déclaré, dans des propos rapportés par l'Ani (Agence nationale d'information, officielle). Des dizaines de fonctionnaires travaillant au centre d'immatriculation des véhicules, dont Mme Salloum, la directrice de cette administration, avaient été arrêtés au cours des derniers mois pour corruption présumée.

De son côté, Dar el-Fatwa a affirmé, dans un communiqué, que « les forces de sécurité libanaises jouent un rôle important pour protéger la sécurité nationale et celle des citoyens. Cela requiert de la coopération et de la complémentarité entre tous les appareils sécuritaires, en premier l'armée et les FSI », poursuit le texte, insistant notamment sur « le rôle important » des FSI. « Il faut que tout le monde aide ses dirigeants, officiers et agents, sous les instructions de l'autorité politique concernée », poursuit Dar el-Fatwa. Cette autorité politique « doit protéger, soutenir et préserver ces institutions par une gestion patiente et un travail constant », ajoute le texte.

Le mufti Deriane doit également recevoir Imad Osman dans la journée de lundi, en espérant pouvoir organiser un entretien entre les deux protagonistes par la suite. Le conflit Maoulaoui / Osman est le résultat de plusieurs différends, dont certains sont liés à des divergences sur les nominations et à leurs prérogatives respectives.

Le ministre sortant de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, a assuré lundi qu'il n'a « aucun différend personnel » avec le directeur général des Forces de sécurité intérieure (FSI), Imad Osman, qui doit partir à la retraite en janvier 2024. Un bras de fer oppose les deux responsables et a été abondamment relayé par la presse, faisant notamment circuler une information sur une...

commentaires (3)

Il dit ne pas accepter qu’une personne impliquée dans la corruption revienne dans l’administration du pays? Oh la bonne blague, il n’en resterait plus aucun alors. Il peut nous la faire courte en gardant uniquement les 2 ou 3 qui n’ont pas participé a l’effondrement du pays. Quant à lui, ses actes prouvent qu’il existe mille façons d’être corrompu. Le fait d’agir dans le sens contraire des intérêts de son en est une. N’est ce pas Monsieur le Ministre?

Sissi zayyat

11 h 00, le 19 septembre 2023

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • Il dit ne pas accepter qu’une personne impliquée dans la corruption revienne dans l’administration du pays? Oh la bonne blague, il n’en resterait plus aucun alors. Il peut nous la faire courte en gardant uniquement les 2 ou 3 qui n’ont pas participé a l’effondrement du pays. Quant à lui, ses actes prouvent qu’il existe mille façons d’être corrompu. Le fait d’agir dans le sens contraire des intérêts de son en est une. N’est ce pas Monsieur le Ministre?

    Sissi zayyat

    11 h 00, le 19 septembre 2023

  • Le titre principal A1 ( pas de différent personnel avec le général Osman….) suivi immédiatement par le titre B2 : nous n’accepterons que les corrompus reviennent dans l’administration …. Ils Prêtent à confusion. On croit que le ministre parle encore du général Osman puisque le titre principal parle de lui et le titre 2 ne précise pas que c’est une autre personne dont il s’agit. :) :). … alors que par la suite… vers la fin de l’article.. il s’avère qu’il parle de Mme Salloum.

    LE FRANCOPHONE

    17 h 50, le 18 septembre 2023

  • Malawi parle comme si le pays fonctionne à la lettre des lois,et voit d'un seul oeil en aveuglant l'autre oeil. Quelle administration dont il parle? Faire la loi dans un pays où les milices font la leur,et s'en foutent de ses lois? Pour qui se prend il, et pour qui s'adresse t'il ?

    Esber

    15 h 57, le 18 septembre 2023

Retour en haut