Le Hezbollah soutient les médias iraniens contre les nouvelles sanctions américaines

Le Hezbollah a critiqué, samedi, les sanctions imposées par l'administration américaine contre des médias iraniens, ainsi que plusieurs de leurs responsables, et leur a apporté son « plein soutien » .

Dans un communiqué, le Hezbollah, affidé de Téhéran, a estimé que « l'administration américaine et ses partisans (en référence au Royaume-Uni et à l'Union européenne qui ont participé aux sanctions) à travers le monde prétendent faussement défendre la liberté d'expression, de pensée et de croyance, tant que cela sert leurs intérêts, leurs politiques et leurs croyances ».

« En réalité, ils restreignent la liberté d'expression de tous ceux qui s'opposent à eux, utilisant divers moyens, notamment des sanctions qui exposent l'incohérence de leur politique et de leurs prétentions en matière de liberté, d'égalité et d'opportunités équitables », poursuit le texte. Le parti chiite apporte, en outre, son « plein soutien et sa solidarité envers toutes les institutions et les personnes injustement touchées par ces sanctions ».

Les sanctions ont été imposées vendredi par Washington, à la veille du premier anniversaire de la mort en détention de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, décédée après son arrestation le 16 septembre 2022 en Iran par la police des mœurs pour un voile mal ajusté, un drame qui avait lancé un mouvement de contestation de grande ampleur contre le pouvoir iranien.

Le Hezbollah, considéré comme terroriste par Washington, et nombre de ses cadres et membres sont eux-mêmes ciblés par une kyrielle de sanctions américaines. Le parti avait à peine commenté les manifestations en Iran, reprenant le narratif du régime selon lequel la mort de Mahsa Amini était un « vague incident » exploité contre le régime.  

Réagissant à ces nouvelles sanctions, l'Iran a dénoncé samedi des « déclarations interventionnistes » et des « spectacles ridicules et hypocrites ».