Von der Leyen aux Emirats en plein débat sur les sanctions contre la Russie

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé jeudi à « renforcer » les relations avec les Emirats arabes unis lors d'une visite dans ce pays du Golfe, en plein débat sur l'efficacité des sanctions occidentales contre la Russie.

Dès le début de la guerre, les pays occidentaux ont reproché aux Etats du Golfe, notamment l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, d'avoir maintenu des relations étroites avec la Russie malgré l'invasion de l'Ukraine.

« Nous travaillerons dans tous les domaines pour renforcer les relations entre les Emirats arabes unis et l'Union européenne », a déclaré Ursula von der Leyen sur X, ex-Twitter, après sa rencontre avec le président émirati Mohammed ben Zayed à Abou Dhabi.

Selon un responsable américain basé dans le pays, les visites de représentants de l'UE, du Royaume-Uni et des Etats-Unis se multiplient cette semaine « pour discuter de la mise en œuvre effective de nos sanctions en étroite coordination avec nos partenaires émiratis ».

« Cette visite s'inscrit dans le cadre de notre engagement diplomatique plus large avec une série de pays partenaires pour discuter de la manière dont nous pouvons collectivement continuer à tenir la Russie pour responsable de sa guerre d'agression en Ukraine », a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'ambassade américaine à Abou Dhabi, sous couvert d'anonymat.

Fin août, la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, avait exprimé sa déception face à l'impact plus faible qu'espéré des multiples sanctions économiques occidentales contre la Russie.

Selon les observateurs, les Occidentaux considèrent les Emirats arabes unis comme faisant partie des pays ayant repris les exportations vers la Russie.

Abou Dhabi, qui compte parmi les plus importants exportateurs de pétrole au monde, entretient de bonnes relations avec Moscou.

« Les Emirats arabes unis respectent strictement les sanctions de l'ONU et ont mis en place des processus clairs et solides pour traiter avec les entités sanctionnées », a assuré à l'AFP un responsable émirati ayant requis l'anonymat. « Nous continuerons de prendre ces responsabilités extrêmement au sérieux », a-t-il ajouté.

Selon lui, Abou Dhabi est « en contact étroit avec ses partenaires internationaux, notamment les Etats-Unis et l'Union européenne, concernant le conflit en Ukraine et ses implications sur l'économie mondiale ».