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Renouvellement du mandat de la Finul en 2022 : le Palais Bustros s'en prend à l’ex-représentante du Liban à l'ONU

Renouvellement du mandat de la Finul en 2022 : le Palais Bustros s'en prend à l’ex-représentante du Liban à l'ONU

Des véhicules de la Finul en patrouille le long de la frontière sud, près de la localité de Khiam, le 30 août 2022. Mahmoud Zayyat/AFP

Le ministère libanais des Affaires étrangères s'en est pris mardi à l’ancienne représentante permanente du Liban à l'ONU, Amal Moudallali, qu'il avait déjà accusée de ne pas avoir fait le nécessaire en 2022 pour apporter les modifications requises par Beyrouth lors du renouvellement du mandat de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) cette année-là. 

« Le ministère avait envoyé ses directives à la représentation libanaise permanente à l'ONU (..) et insisté sur la nécessité de supprimer la phrase qui dit que la Finul n'a pas besoin d'accord préalable (des autorités libanaises) et qu'elle peut mener ses missions de manière indépendante (...) ainsi que la phrase qui contredit le principe de la coopération de la Finul et de l'armée libanaise », indique un communiqué du ministère. 

« Après la publication de la décision, le ministère a interrogé les représentations des pays concernés concernant leur manque de réceptivité face aux demandes de la mission libanaise à New York. Ces derniers ont indiqué que le suivi de cette question, par le biais de réunions avec la représentante du Liban, n'a pas été effectué au niveau requis », poursuit le texte.

Le renouvellement du mandat de la Finul en 2022 avait provoqué des remous au Liban, le Hezbollah et son camp réclamant la modification du texte qui prévoit la liberté de circulation des Casques bleus sans coordination avec les autorités libanaises. Renouvelé le 31 août, le mandat de la Finul au Liban-Sud a cette fois fait l'objet d'un va-et-vient au sein de l'ONU. 

Le Liban et le Hezbollah avaient insisté pour apporter des modifications à l'article 16 de la résolution afin de limiter la capacité de la Finul à se déplacer sans la permission de l'armée libanaise, mais aucune modification n'a été apportée au texte final. Le renouvellement de la force de maintien de la paix de l'ONU cette année survient au milieu de tensions croissantes le long de la frontière libano-israélienne.

« Le ministère insiste sur les règles du travail de la Finul avec l'armée, appliquées depuis 2006. (...) Le départ imminent (de l'ambassadrice Moudallali) à la retraite ne la soustrait pas à ses responsabilités vis-à-vis des intérêts du Liban », poursuit le Palais Bustros. 

Fin août, Amal Moudallali s'était défendue face aux critiques du ministère. « Je ne pensais pas que certains peuvent croire qu'un ambassadeur est en mesure de changer une décision du Conseil de sécurité et de grandes nations, seul et sans l'appui de son pays », avait-elle déclaré.

La Finul, qui compte actuellement un peu plus de 10 000 Casques bleus, a été établie en 1978 par le Conseil de sécurité, pour confirmer le retrait des troupes israéliennes du Liban-Sud. Son mandat est renouvelé chaque année, après l'approbation des autorités libanaises et un vote au Conseil de sécurité.

*Cet article a été corrigé le 6 septembre 2023: nous avions évoqué l'actuelle représentante du Liban à l'ONU alors qu'il s'agit de l'ancienne représentante Amal Moudallali. 

Le ministère libanais des Affaires étrangères s'en est pris mardi à l’ancienne représentante permanente du Liban à l'ONU, Amal Moudallali, qu'il avait déjà accusée de ne pas avoir fait le nécessaire en 2022 pour apporter les modifications requises par Beyrouth lors du renouvellement du mandat de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) cette année-là. « Le...