« Les Quatre Saisons » de Vivaldi et le pari de Bigonzetti

Dans le cadre du festival de Lanaudière à Joliette (une heure de Montréal), s’est déroulé un spectacle de ballet dans un environnement enchanteur.

Au programme, en première partie, le concerto pour piano n° 9 en mi bémol majeur de Mozart et, en plat de résistance, Les Quatre Saisons de Vivaldi sur une impressionnante chorégraphie de l’Italien Mauro Bigonzetti.

Le ballet se produisait dans l’amphithéâtre Fernand-Lindsay niché au cœur d’une nature verte et foisonnante, à l‘acoustique exceptionnelle et avec une capacité d’accueil de deux mille personnes. Il affichait complet.

Créé en mai 2007 pour « Les Grands Ballets canadiens », Les Quatre Saisons de Vivaldi est le premier ballet de Bigonzetti pour une compagnie canadienne. Le chorégraphe italien en parle en ces termes : « Auparavant, jamais il ne m’avait traversé l’esprit de chorégraphier sur Les Quatre Saisons de Vivaldi, cette musique étant la plus connue et la plus jouée au monde. »

Mais il relève le défi et offre un spectacle exceptionnel. Il crée un ballet contemporain intégrant un travail ardu sur pointes et inventant un univers à part entière. Dès les premières notes et le premier tableau du printemps, on succombe à l’intensité de cette chorégraphie, les danseurs formant des couples qui s’embrassent et se repoussent avec impertinence et malice. Bigonzetti explore alors les différentes facettes et les pulsions intérieures des humains. Le tableau final marque la continuité de la nature dans toute sa diversité, amenant l’assistance à faire dans un même élan une longue ovation debout.

Quant à la première partie, une chorégraphie signée Uwe Schott a offert un ballet classique sur la musique de Mozart, le concerto n° 9 connu sous le nom de Jeune homme.

Initialement destiné à la musique classique, le festival de Lanaudière de renommée internationale a intégré ces dernières années le ballet à sa programmation et se déroule tous les ans durant cinq semaines entre juillet et août.

Montréal