Le service de la Sécurité de l'État a annoncé mardi la saisie de produits comportant des étiquettes rédigées en hébreu dans les enseignes et les entrepôts d'une grande marque de supermarchés au Liban. Selon une source haut placée au sein de ce service de sécurité contactée par L'Orient-Le Jour, ces produits seraient d'origine turque, mais comportent des inscriptions en hébreu.
Dans un communiqué, la Sécurité de l'État affirmait avoir "obtenu des informations concernant la présence de produits fabriqués par des entreprises israéliennes présents dans de nombreux centres commerciaux du Liban". "Des patrouilles de la Sécurité de l'Etat ont perquisitionné plusieurs entrepôts et magasins dans les différents mohafazat et ont saisi ces produits", ajoute le texte, qui précise que les "personnes concernées ont été convoquées et une enquête a été ouverte afin de déterminer la provenance" des produits suspects.
Ces produits sont "des serviettes en tissu de fabrication turque, initialement destinées au marché israélien", d'où le fait que leurs étiquettes comprennent des inscriptions en hébreu. "Il y avait un surplus de ces produits, qui a été envoyé au Liban pour y être mis en vente dans une chaîne de grand magasin présente dans différentes régions du pays", a-t-on précisé de même source.
Le Liban avait adopté une loi en 1955 interdisant les contacts avec des Israéliens ou les relations économiques avec des entreprises israéliennes. Cette loi interdit à toute personne ou entité d'avoir des contacts avec des Israéliens ou des personnes résidant en Israël. Elle prohibe également tout type de transaction commerciale, financière ou autre avec Israël. La violation de cette loi est passible de trois à dix ans de travaux forcés. En outre, l'article 285 du code pénal punit les transactions commerciales entre un citoyen ou un résident libanais et un ressortissant ou un résident d'un pays ennemi.
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