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Lifestyle - Insolite

Au Japon, des habits et accessoires réfrigérants pour affronter la canicule

Veste ventilée, t-shirt en tissu rafraîchissant ou tube glacé à se mettre sur la nuque : le marché des habits et accessoires réfrigérants a le vent en poupe au Japon, où les étés sont toujours plus chauds.


Au Japon, des habits et accessoires réfrigérants pour affronter la canicule

Les Japonais sortent leurs ombrelles à Tokyo qui souffre de la canicule. Richard A. Brooks/AFP

Confronté comme le reste du monde au réchauffement climatique, le Japon vient de connaître son mois de juillet le plus chaud jamais enregistré : en de nombreux endroits, la température a frisé les 40 °C, une chaleur étouffante encore accentuée par un fort taux d’humidité. Plus de 35 700 personnes ont été hospitalisées et 39 sont mortes de coups de chaleur le mois dernier, selon l’Agence japonaise de gestion des incendies et des catastrophes.

La veste ventilée, équipée de deux miniventilateurs placés en bas du dos, est l’un des habits qui conquièrent le grand public depuis quelques années, alors qu’il était destiné à une clientèle de niche, comme les ouvriers de chantier. « Avec un climat de plus en plus chaud, les personnes qui n’en avaient jamais porté veulent trouver un moyen de se rafraîchir et sont de plus en plus nombreuses à vouloir en acheter », constate Yuya Suzuki, chargé des relations publiques chez Workman, une enseigne japonaise de vêtements de travail.

Cette entreprise a lancé en 2020 une version grand public de sa veste ventilée, vendue entre 12 000 et 24 000 yens (75 à 150 euros), en fonction des différents modèles de batterie rechargeable.

Une autre entreprise japonaise, Chikuma, est allée jusqu’à intégrer des miniventilateurs à des costumes de bureau destinés à être portés « dans des lieux où les vêtements décontractés ne sont pas autorisés », explique à l’AFP Yosuke Yamanaka, un représentant de la société.


De nouveaux tissus avec des composés organiques provoquant une sensation de froid. Photo Richard A. Brooks / AFP

Innover pour mieux lutter

La firme MI Creations mise, elle, sur ses tubes glacés et colorés à placer sous la nuque, plus innovants qu’il n’y paraît.

« Des artères traversent le cou et, en les refroidissant, on peut abaisser la température corporelle », explique Nozomi Takai, une commerciale de cette société, qui explique qu’avec un contour intérieur en forme pentagonale, ce tube s’ajuste à « toutes les tailles de col ». Son contenu – un liquide qui se solidifie à 18 degrés – « peut préserver une température constante, ni tiède ni trop froide », ajoute-t-elle.

Quant à l’entreprise Liberta, elle propose des habits aux effets rafraîchissants, comme des t-shirts ou des couvre-bras en tissu. Des composés organiques y sont incorporés, provoquant une sensation de froid lorsqu’ils réagissent à l’eau ou à la sueur. « On ressent le frais tant que le tissu reste mouillé », détaille Momo Shirota, chargée des relations publiques chez Liberta, qui voit la vente de ses habits rafraîchissants « monter en flèche ». « On peut souffrir de coups de chaleur même chez soi. On a donc mis en vente des pyjamas et des jinbeis » (une tenue traditionnelle pour l’été), ajoute Mme Shirota.

Les hommes osent les ombrelles

Si certains consommateurs optent pour des objets innovants, d’autres se tournent vers des méthodes plus traditionnelles comme l’usage des ombrelles, en passe de devenir un accessoire populaire auprès des hommes également.

Cette tendance est en partie due à une recommandation du ministère japonais de l’Environnement, lancée en 2019, encourageant la population à les utiliser pour éviter les coups de chaleur.

Les hommes étaient jusqu’alors « gênés » car les ombrelles ont été longtemps associées aux femmes soucieuses de leur peau, se souvient Hiroyuki Komiya, gérant de Komiya Shoten, une boutique de parapluies de luxe à Tokyo qui fabrique aussi des petits parasols pour hommes depuis quatre ans.

En visitant le quartier traditionnel d’Asakusa à Tokyo, sous un soleil de plomb, Kiyoshi Miya, 42 ans, a décidé d’utiliser son parapluie noir comme ombrelle. « C’est mieux que de ne rien avoir du tout – c’est un peu plus frais, ça me permet de sortir », raconte-t-il à l’AFP. D’autres en restent aux ventilateurs portables, déjà très répandus au Japon, sans forcément être totalement satisfaits. « Cela rend la situation un peu plus confortable, mais ne résout pas tout » face au réchauffement des températures, soupire Shoma Kawashima, 21 ans, un autre touriste à Asakusa. « Il fait tellement chaud. J’ai envie d’être nu », dit-il.


Confronté comme le reste du monde au réchauffement climatique, le Japon vient de connaître son mois de juillet le plus chaud jamais enregistré : en de nombreux endroits, la température a frisé les 40 °C, une chaleur étouffante encore accentuée par un fort taux d’humidité. Plus de 35 700 personnes ont été hospitalisées et 39 sont mortes de coups de chaleur le mois dernier, selon...
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