L'Office des eaux du Liban-Sud a annoncé jeudi que ses stations principales, ses puits et ses centres de distribution ne fourniront plus d'eau courante, suite à l’arrêt mercredi des centrales électriques de Deir Ammar (Liban-Nord) et Zahrani (Liban-Sud). La société chargée d'opérer ces centrales réclame des arriérés au fournisseur public Électricité du Liban (EDL) dépassant les 100 millions de dollars.
L'Office des eaux a ainsi demandé à ses abonnés de rationner l'eau, "en attendant la reprise de l'alimentation électrique de manière normale", peut-on lire dans un communiqué.
L'eau courante est souvent sujette à des coupures dans le pays, notamment en raison du rationnement de l'électricité.
Lundi, l'Office des eaux du Liban-Sud avait averti d'un arrêt de l'alimentation suite à une interruption du courant électrique, alors qu'EDL demande aux institutions publiques, notamment les Offices des eaux, de rembourser leurs factures d'électricité sous la menace de ne plus leur fournir de courant.
Ce n’est pas la première fois qu’EDL se retrouve en situation de quasi black-out depuis le début de la crise économique en 2019, qui a entraîné avec elle l'arrêt d'autres services publics. La livre libanaise a connu une dépréciation de plus de 98 % depuis le début de la crise, ce qui a réduit à néant les recette déjà maigres que le fournisseur public percevait via la collecte des factures, ses tarifs ayant été maintenus par la classe dirigeante, sur la base d’un baril à 23 dollars de 1994 à 2022.
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