Le ministre Khalil reçoit le rapport final d'Alvarez & Marsal et le transmet à Mikati

Le ministre libanais sortant des Finances Youssef Khalil s'est vu remettre jeudi la version finale du rapport de l'audit juricomptable des comptes de la Banque du Liban (BDL) effectué par le cabinet Alvarez & Marsal, rapporte le bureau de presse du ministère.

Dans un communiqué publié jeudi, le ministère indique que M. Khalil s'est vu remettre "la version finale du rapport, conformément au contrat signé entre les deux parties". Le texte ajoute que le ministre a transféré le document au siège de la présidence du Conseil des ministres.

En soirée, le Sérail a indiqué que le secrétariat de M. Mikati a envoyé le rapport aux ministres, au secrétariat général du Parlement et à la présidence de la République, bien que celle-ci soit inoccupée depuis le départ de Michel Aoun le 31 octobre dernier.

Dans la note envoyée par Youssef Khalil à la présidence du Conseil des ministres, le ministre des Finances rappelle la clause de confidentialité présente dans le contrat signé entre l'État libanais et le cabinet Alvarez & Marsal.

Le ministre avait remis lundi au Premier ministre sortant les rapports des audits comptables de la Banque du Liban épluchés depuis plusieurs années par les cabinets KPMG et Oliver Wyman. Ceux-ci épinglent la BDL et concluent que celle-ci n’a pas eu recours à des méthodes de comptabilité homogènes et n’a pas respecté les normes internationales.

L'audit juricomptable, lui, correspond au volet pénal. Il est censé retracer l'origine des transactions enregistrées dans le bilan de l'institution afin de détecter d'éventuelles fraudes. Il a été initialement lancé en 2020, mais ce n'est qu'en 2022 et dans le cadre d'un nouveau contrat qu'Alvarez & Marsal a pu commencer son travail, car la Banque centrale avait d'abord refusé de fournir les informations demandées. Le service d'audit a été facturé 2,74 millions de dollars, selon le second contrat signé en 2021.

Bien que l'audit de la BDL soit une condition préalable au déblocage d'un programme d'aide de plusieurs milliards de dollars par le Fonds monétaire international, le FMI n'a pas expressément exigé la réalisation de son volet juricomptable.