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Décès d'un homme en marge d'émeutes, cinq policiers en garde à vue

Manifestation à la suite de la mort de Nahel M., tué par un policier, place de la République (Paris), le 28 juin 2023. Photo d'archives Maurizio Orlando / Hans Lucas / AFP

Nouveaux soupçons de violences policières à Marseille, la deuxième ville de France : trois policiers d'une unité d'élite étaient placés en garde à vue mardi soir dans une enquête sur la mort d'un homme de 27 ans en marge des émeutes début juillet.

Décédé dans la nuit du 1er au 2 juillet à Marseille (sud-est), Mohamed Bendriss est le seul mort recensé à ce jour en marge de cet épisode de violences urbaines qui s'était déclenché dans plusieurs villes de France et sur plusieurs jours à la suite du décès du jeune Nahel, tué par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre, en banlieue parisienne, fin juin. Le parquet estimait fin juillet "probable" que le décès de cet homme ait été "causé par un choc violent au niveau du thorax causé par le tir d'un projectile de +type Flash-Ball+" (autre nom du lanceur de balle de défense, LBD).

Cinq policiers du Raid, une unité d'élite, ont été placés en garde à vue dans la matinée, mais deux ont été remis en liberté en début de soirée, a annoncé le parquet. "Les gardes à vue des trois autres policiers sont maintenues", a précisé la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens. Le parquet de Marseille a précisé que d'autres policiers avaient été convoqués pour être "entendus en qualité de témoins".

Début juillet, alors que le centre de Marseille était en proie à des dégradations et pillages à la suite de la mort de Nahel, Mohamed Bendriss, 27 ans, avait perdu la vie après un malaise alors qu'il circulait à scooter. C'est lors de l'autopsie du corps de cet homme marié, père d'un enfant et dont la veuve attend un deuxième enfant, qu'avait été repérée sur sa poitrine la trace de ce qui pourrait être l'impact d'un tir de LBD.

Le 4 juillet, une information judiciaire était ouverte pour "coups mortels avec arme" et confiée à la police judiciaire et à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices. "La famille de Mohamed est dans l'espoir que les policiers soient identifiés et poursuivis", a déclaré à l'AFP Arié Alimi, avocat de la veuve de M. Bendriss.

Jusqu'ici, peu d'éléments avaient filtré concernant le décès de Mohamed Bendriss et son cas était passé dans l'ombre d'une autre affaire survenue la même nuit en marge des émeutes, celle d'Hedi, où des policiers sont également soupçonnés de violences. Après avoir reçu lui aussi un tir de LBD, mais au niveau de la tête, ce jeune homme de 22 ans avait été passé à tabac à Marseille et une partie de son crâne a dû être amputée.

Le 21 juillet, quatre policiers de la brigade anticriminalité de Marseille avaient été mis en examen dans le cadre de cette affaire, déclenchant une fronde dans certains commissariats, des policiers se mettant en arrêt maladie ou n'effectuant qu'un service minimum. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est discrètement rendu mardi dans un commissariat de Marseille pour échanger avec les fonctionnaires. Au total, 31 enquêtes de l'IGPN, la police des polices, ont été ouvertes lors des émeutes, a indiqué une source policière à l'AFP.

Nouveaux soupçons de violences policières à Marseille, la deuxième ville de France : trois policiers d'une unité d'élite étaient placés en garde à vue mardi soir dans une enquête sur la mort d'un homme de 27 ans en marge des émeutes début juillet.Décédé dans la nuit du 1er au 2 juillet à Marseille (sud-est), Mohamed Bendriss est le seul mort recensé à ce jour...