Humain, tu vaux un radis !
Rien, rien ne t’est garanti…
Le garant garantissait sa marchandise à vie
Mais pauvres garant et client vieillissaient eux
Plus vite que garanti !
Les pierres étanches que cautionnait
Longtemps avant, le garant, étaient nées…
Comme des voitures au garage
Avec la force de l’âge
Il n’était plus bien étanche lui-même
Tandis que les pierres restaient indemnes !
Un beau matin sonna le glas
Du cautionneur des pierres de taille !
Ah c’est ma caution qui s’en va
S’écria le client d’une voix qui braille…
Mais depuis longtemps mon pauvre gars
Que les pierres sont étanches au verglas
Tu rejoindras le cautionneur dans l’au-delà
Avant même que l’eau ne fasse dégât !
Les hommes meurent les pierres restent
Que c’est triste et bien funeste…
Quand ce n’est pas le typhus, c’est la peste !
Maudites ces maladies qui nous infestent
Quoique Dame médecine progresse
Tous les jours sans cesse
Les pierres hélas résistent persistent
L’insolente santé quelle prouesse
Pendant que nous « Bonjour tristesse »
On meurt toujours et encore de vieillesse !
Les hommes trépassent les pierres restent
Ah que c’est triste et funeste…
« Bani Adam byiswa fijli » pardi
Pauvre humain qui vaut un radis !
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