Des élèves présentant le bac libanais au premier jour des épreuves dans un lycée à Beyrouth, le 10 juillet 2023. Photo Hussam Chbaro
Le ministre sortant de l'Education Abbas Halabi a mis en garde contre l'impossibilité d'ouvrir les écoles publiques l'année prochaine au Liban si des aides en dollars ne sont pas assurées pour soutenir les enseignants, alors que le pays subit une grave crise économique depuis 2019.
"Nous ne pourrons pas ouvrir les écoles publiques (pour la rentrée de 2023-2024) si les moyens ne sont pas disponibles de manière suffisante pour soutenir les enseignants en dollars", a déclaré le ministre, au cours d'une rencontre avec le représentant de l'Unicef au Liban, Edouard Beigbeder.
Le ministre a par ailleurs passé en revue avec le responsable de l'Unicef "les besoins des écoles, notamment l'installation de panneaux à énergie solaire, la réhabilitation des toilettes dans certains établissements, les besoins en financement pour imprimer des manuels scolaires et pour alimenter les caisses des écoles, ainsi que pour couvrir les dépenses liées aux examens".
Pendant une réunion mardi avec une délégation du Lebanese International Business Council, Abbas Halabi a par ailleurs révélé que "l'école publique a perdu près de 3.000 enseignants qui ont émigré ou qui ont démissionné". "L'école publique et l'Université libanaise ne pourront pas continuer à travailler avec le budget alloué par l'Etat", a-t-il encore prévenu.
Début 2023, les enseignants des écoles publiques ont observé une grève pendant plusieurs semaines pour demander une amélioration de leurs conditions de travail, alors que le Liban poursuit son effondrement économique, ce qui entrave l'accès des élèves du public à un enseignement continu.
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