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L'ABL menace de réagir à la nouvelle vague de braquages organisés par des déposants

L'ABL menace de réagir à la nouvelle vague de braquages organisés par des déposants

Des graffitis sur l'entrée du siège de l'Association des banques du Liban, à Beyrouth. Photo d'archives OLJ

L'Association des banques du Liban (ABL) a réagi mardi après-midi face à la « vague d'attaques » dont certains établissements bancaires ont été victimes cette semaine, menaçant de « revenir aux mesures prises au préalable, au cas où les attaques ne s'arrêtent pas », sans préciser de quelles mesures il pourrait s'agir au juste, ni si elles comptaient fermer leurs portes comme elles ont pu le faire auparavant.

« Hier (lundi), une rumeur a circulé sur la volonté des banques de fermer (leurs agences). Les banques ont démenti cette information afin de garantir les intérêts des déposants et la continuité des services. Mais les attaques ont continué, comme s’il s’agissait de pousser ces établissements à fermer », indique l'ABL dans un communiqué. L’association, qui regroupe plus de 40 enseignes, a également dénoncé « la permissivité de l'État dans la manière de traiter avec les attaquants (des banques) ».

« Les banques mettent en garde contre le fait qu'elles ne pourront pas continuer à travailler comme si de rien n'était. Elles devront revenir aux mesures qu’elles avaient prises auparavant, au cas où les attaques ne s'arrêtent pas », a ajouté l'ABL, sans plus de détails. « Ce n'est pas de cette manière que l'on traite les crises causées en priorité par l'État, et ce n'est pas comme cela que les déposants pourront récupérer l'argent que les politiques néfastes ont dilapidé au fil des années », poursuit le communiqué. « S'armer de sagesse et adopter les lois nécessaires pour la préservation des droits des déposants est le seul moyen pour arriver à une solution », conclut l'ABL.

Les banques ont mis en place des restrictions de sécurité depuis des mois après une série de braquages par des déposants qui tentaient de récupérer - parfois au moyen d'armes - leurs propres fonds en devises, qui ont été en grande partie gelés par des restrictions illégalement imposées par le secteur dès les premiers mois de la crise que traverse le pays depuis 2019.

Ces derniers jours, plusieurs déposants ont braqué leurs propres banques à travers le Liban. Mardi, deux banques ont été ainsi prises d'assaut à Chhim, dans le Chouf, et au Liban-sud.

Début 2023, les banques s'étaient mises en grève pour demander au Parlement d'adopter une loi sur le contrôle des capitaux. Elles protestaient également contre une décision judiciaire autorisant des poursuites lancées par des déposants libanais à l'encontre de la Fransabank. 

L'Association des banques du Liban (ABL) a réagi mardi après-midi face à la « vague d'attaques » dont certains établissements bancaires ont été victimes cette semaine, menaçant de « revenir aux mesures prises au préalable, au cas où les attaques ne s'arrêtent pas », sans préciser de quelles mesures il pourrait s'agir au juste, ni si elles comptaient fermer leurs portes comme elles...