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Sport - Wimbledon

Le roi Carlos détrône Djokovic

Au terme d'un match haletant et indécis jusqu'au cinquième set, le numéro 1 mondial de 20 ans a renversé le maître des lieux, qu'il prive du record absolu de titres du Grand Chelem, et ainsi glané son deuxième tournoi majeur sur le gazon londonien.

Carlos Alcaraz posant avec le trophée de vainqueur de Wimbledon après son succès en finale contre Novak Djokovic, dimanche, sur le Center Court. Adrian Dennis/AFP

« C'est un rêve qui se réalise... », a reconnu Alcaraz après une victoire arrachée 1-6, 7-6 (8/6), 6-1, 3-6, 6-4 au terme de 4h42 d'un combat acharné qui a souvent tutoyé des sommets rarement aperçus ces dernières années sur le gazon londonien.

Quelques minutes après avoir converti sa première balle de match, il était sur son petit nuage au point de quasiment minorer son exploit : « C'est génial de gagner mais, même si j'avais perdu, j'aurais été très fier d'avoir joué cette finale contre une légende », a-t-il affirmé en serrant fort le mythique trophée doré.

Ce trophée, son illustre compatriote Rafael Nadal l'a tenu deux fois (2008 et 2010) et il lui a rapidement envoyé ses félicitations sur les réseaux sociaux : « Toutes mes félicitations ! Tu nous as procuré un bonheur immense aujourd'hui. (...) Je t'embrasse très fort et profite du moment. Champion ! » 

Grâce à ce titre, Alcaraz s'assure en outre de rester n° 1 mondial devant Djokovic lundi lors de la publication du prochain classement.

« Je ne m'attendais pas à en arriver là aussi vite dans ma carrière. Je suis très fier de moi, de mon équipe et de tout le travail que nous avons accompli ensemble », a ajouté l'Espagnol de 20 ans qui était déjà une terreur reconnue sur terre battue et sur dur.

Il a remporté l'an dernier son premier titre du Grand Chelem à l'US Open, devenant par la même occasion le plus jeune n° 1 mondial depuis la création du classement ATP en 1973.

Sur gazon, en revanche, ses résultats étaient beaucoup moins impressionnants jusqu'à cette année puisque son meilleur résultat à Wimbledon était d'avoir atteint les 8es de finale l'an dernier.

Emprunté au début

Et cette saison encore, malgré un tout premier titre sur gazon, au Queen's, il est encore apparu très emprunté sur cette surface dans les premiers tours du Majeur.

La confiance en lui néanmoins affichée a ainsi pu paraître un peu déplacée lors de la première semaine, avec des victoires sans fard contre des joueurs largement à sa portée (Jérémy Chardy, Alexandre Müller, voire Nicolas Jarry).

Mais ses tours de force en huitièmes contre le finaliste 2021 Matteo Berrettini, puis en quarts contre Holger Rune (6e) et en demies contre Daniil Medvedev (3e) lui avaient largement donné raison. Il était clairement de plus en plus fort.

Sauf qu'il lui restait à affronter Djokovic, le maître incontesté de l'herbe ces dernières années, et qui l'avait fait plier physiquement en demi-finales à Roland-Garros.

Le Serbe de 36 ans se targuait d'ailleurs de ne pas avoir encore laissé son « scalp » à la jeune génération.

Alcaraz le lui a pris, et de quelle manière, sur le gazon de Wimbledon où Djokovic était invaincu depuis son quart de finale en 2017, soit une série de 34 matches gagnés avec quatre titres à la clé. Et sur le Centre Court précisément, le Djoker n'avait plus rendu les armes depuis dix ans et sa défaite en finale contre Andy Murray en 2013.

« Quelle qualité » 

« Quelle qualité de jeu... Incroyable... Incroyable... Je pensais bien avoir du mal contre toi sur terre battue ou sur dur, mais pas sur gazon », l'a félicité Djokovic dans ses tout premiers mots après avoir reçu le trophée du finaliste, pour la deuxième fois en neuf finales.

« Ce n'est pas facile à avaler quand on est si proche du but, mais j'ai perdu contre plus fort », a ajouté le Serbe avant d'écraser quelques larmes en voyant son épouse et son fils dans les tribunes.

Car lui jouait très, très gros : une dernière victoire dimanche et il égalait le record absolu de 24 titres du Grand Chelem, détenu par Margaret Court, il égalait le record de huit titres à Wimbledon détenu par Roger Federer et il égalait la série record de cinq titres d'affilée sur la gazon londonien réussi par Federer (2003-2007) et Björn Borg (1976-1980). Et il redevenait n° 1 mondial pour entamer une 390e semaine record au sommet de la hiérarchie.

Le prince et la princesse de Galles, qui a remis les trophées, ainsi que le roi d'Espagne Felipe VI, ont assisté à la passation du sceptre sur le court. « Les deux fois où vous êtes venu me voir, j'ai gagné. J'espère que vous viendrez me voir plus souvent ! » a lancé Alcaraz à son souverain qui a éclaté de rire.

« C'est un rêve qui se réalise... », a reconnu Alcaraz après une victoire arrachée 1-6, 7-6 (8/6), 6-1, 3-6, 6-4 au terme de 4h42 d'un combat acharné qui a souvent tutoyé des sommets rarement aperçus ces dernières années sur le gazon londonien. Quelques minutes après avoir converti sa première balle de match, il était sur son petit nuage au point de...

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