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Culture - Série télé

« The Idol » serait-elle le plus grand flop télé de 2023 ?

Alors qu’il rencontre un énorme succès dans sa carrière musicale, le cocréateur de la série The Weeknd n’a pourtant pas vécu la même expérience lorsqu’il s’est jeté dans le monde du 7e art. Les critiques vont jusqu’à qualifier son opus de « géant faux pas cinématographique ». Explications.

« The Idol » serait-elle le plus grand flop télé de 2023 ?

Lily-Rose Depp et The Weeknd. Photo HBO

Projetée hors compétition au festival de Cannes, The Idol, la série la plus attendue de l’année, pourrait s’avérer, selon les critiques et les spectateurs,  comme le plus grand « flop » télé et la plus grande déception de la saison.

Série problématique diffusée le 4 juin 2023 sur HBO (et OSN+), elle n’est autre que la création de The Weeknd et, sans surprise, Sam Levinson, directeur de la fameuse série assez similaire Euphoria.

The Idol raconte l’histoire d’une vulnérable popstar nommée Jocelyn joué par l’actrice et mannequin « nepo »(de népotisme) Lily-Rose Depp, fille de Vanessa Paradis et de Johnny Depp, et sa relation toxique avec un gérant de boîte de nuit et dirigeant de culte nommée Tedros, incarné par le fameux chanteur Abel Tesfaye, connu sous le pseudo de The Weeknd. Après une dépression nerveuse car ne s’étant pas encore remise de la récente mort de sa mère, Jocelyn est résolue à relancer sa carrière et récupérer son statut de pop star la plus populaire, et cela avec à l’aide de Tedros qui la plonge néanmoins dans une romance manipulatrice et dangereuse. D’une manière très provocatrice, la série explore des thèmes sensibles et controversés tels que la quête d’identité, la toxicité des relations et les conséquences dévastatrices de la célébrité. Brièvement, la série se résume par l’idée d’un homme toxique maltraitant et humiliant une femme en deuil qui, elle, pourtant, a l’air de bien aimer cela.

C’est de là que les critiques commencent à s’empiler l’une sur l’autre, en disant que tout ce que la série prétend dénoncer, c’est-à-dire l’exploitation des célébrités féminines, l’absence de consentement dans le milieu du divertissement et même l’abus sexuel, finit par être, au contraire, promu et mis en scène. Les internautes ainsi que les critiques de cinéma, notamment James Poniewozik du New York Times, sont tous d’accord sur le fait que la série est « malsaine, hédoniste et porno sulfureuse ».

« C’est une série dont le moteur n’est alimenté que par une chose : un approvisionnement inépuisable en cigarettes et cocaïne », lit-on également dans les commentaires des spectateurs sur les réseaux sociaux. En effet, Jocelyn fume comme une cheminée et porte de moins en moins d’habits au fur et à mesure que la série avance, « objectivant » l’image de la femme. Les internautes expriment leur mécontentement en soulignant le « manque de substance et de profondeur de la série », la qualifiant de « vide, sombre et tordue ».

Conduits par leurs ambitions incommensurables à vouloir créer quelque chose qui n’a jamais été vu auparavant, The Weeknd et Levinson finissent par faire un géant faux pas cinématographique en romantisant l’humiliation sexuelle, la pornodivulgation, le sexisme et la maladie mentale.

Entre sexualiser la souffrance de Jocelyn comme outil de divertissement et représenter son bracelet médical comme un accessoire de session photo, il est clair que les personnages fictifs de cette série sont tellement démunis d’âme qu’on dirait que les « détraqueurs » dans Harry Potter leur sont apparus.

Grande star de la musique pop dirigée par son manager libanais Wassim Joseph Slaiby (Monsieur Miss Monde Rima Fakih), The Weeknd a donc été vivement engagé par ses fans à rester dans le monde de la musique où il était à son apogée, et à laisser tomber le cinéma qui, selon eux, n’était pas fait pour lui ni en tant qu’acteur ni en tant que créateur.

Pourtant, et malgré l’indéniable réaction négative que la série a reçue, Lily-Rose Depp (finalement pas si « nepo » que cela), elle, n’a connu que des éloges pour son incroyable jeu, sa performance étant le seul élément positif. L’actrice a réussi à donner vie à un personnage complexe et émotionnellement chargé, captivant les téléspectateurs par sa présence à l’écran.

The Idol serait donc en résumé un « fantasme masculin sordide », dixit les critiques, écrit d’un point de vue uniquement masculin, incarnant l’exemple parfait du « male gaze ». D’ailleurs, l’un des coréalisateurs originaux était censé être une femme, Amy Seimetz. Malheureusement, The Weeknd a préféré la remplacer par Sam Levinson, en affirmant que la série s’était beaucoup trop noyée dans une perspective féminine, ce qui, ironiquement, l’aurait pourtant sauvée.

The Idol, composée d’une seule saison, ne compte finalement que cinq épisodes au lieu des six originellement prévus. Besoin d’en dire plus ?

Projetée hors compétition au festival de Cannes, The Idol, la série la plus attendue de l’année, pourrait s’avérer, selon les critiques et les spectateurs,  comme le plus grand « flop » télé et la plus grande déception de la saison. Série problématique diffusée le 4 juin 2023 sur HBO (et OSN+), elle n’est autre que la création de The Weeknd et, sans...

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