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Dernières Infos - France

Emeutes : poursuite de la décrue des violences


Un graffiti "Repose en paix Naël" sur la rame d'un métro à Paris, le 4 juillet 2023. Photo AFP/STEPHANE ARNAUD

Les violences urbaines survenues en France depuis la mort le 27 juin d'un jeune de 17 ans tué par un policier lors d'un contrôle routier ont poursuivi leur décrue dans la nuit de mardi à mercredi, selon le ministère de l'Intérieur.

Un bilan national du ministère fait état de 16 interpellations et huit bâtiments incendiés ou dégradés. A Paris et sa banlieue, sept personnes ont été interpellées. Au total, le ministère a recensé en outre 116 incendies sur la voie publique, notamment des poubelles, 78 véhicules incendiés, et aucune attaques de locaux de police nationale, gendarmerie et police municipale. Quelque 45.000 policiers et gendarmes ont été mobilisés la nuit dernière. Aucun n'a été blessé, selon le ministère.

Mardi, les autorités ont fait état au plan national de 3.625 personnes placées en garde à vue, dont 1.124 mineurs, depuis le début de ces émeutes. Parmi elles, 990 ont été déférées devant la justice et 380 incarcérées. Les violences nocturnes avaient commencé de décroître dimanche. Mardi le président Emmanuel Macron est resté "prudent" sur la perspective d'un retour au calme dans le pays tout en estimant que le "pic" des violences était passé.

La circulation des bus et tramways "pourra reprendre normalement partout en France" mercredi soir, a par ailleur indiqué le ministre délégué aux Transports Clément Beaune sur Twitter. "Des dérogations localisées pourront s'appliquer en fonction de la situation", a précisé le ministre, après plusieurs jours d'interruptions nocturnes liées aux émeutes. Le gouvernement a aussi annoncé que les soldes allaient durer une semaine de plus, du 25 juillet au jusqu'au 1er août, et les commerçants pourront ouvrir ce dimanche, dans le but d'aider les commerçants dont l'activité a été touchée par les troubles.

Les émeutes "ont mis un coup d'arrêt brutal à l'activité des soldes" en cours pour les grandes enseignes, passées de +8% de chiffre d'affaires mercredi dernier à +4,1% sur les cinq premiers jours par rapport à 2022, avait relevé mardi l'Alliance du Commerce.

"Un peu plus de 1.000 commerces ont été directement touchés par les émeutes", dont plus de 400 tabacs, 400 agences bancaires, 200 magasins alimentaires mais aussi des centaines de magasins de sports, opticiens, pharmaciens, indépendants, beaucoup pillés, "certains complètement détruits, d’autres juste la vitre mais c’est un traumatisme", a quant à elle indiqué la ministre déléguée au Commerce Olivia Grégoire.

Olivia Grégoire a précisé sur la chaîne publique France 2 que les dégâts se chiffreront "possiblement à quelques centaines de millions d'euros".

Le gouvernement a aussi annoncé avoir pris une circulaire pour permettre aux villes de reconstruire "sans délai" les bâtiments publics détruits pendant les émeutes, qui sera complétée par un texte législatif dont l'exécutif espère l'adoption au Parlement "avant la pause estivale".

Les violences urbaines survenues en France depuis la mort le 27 juin d'un jeune de 17 ans tué par un policier lors d'un contrôle routier ont poursuivi leur décrue dans la nuit de mardi à mercredi, selon le ministère de l'Intérieur.Un bilan national du ministère fait état de 16 interpellations et huit bâtiments incendiés ou dégradés. A Paris et sa banlieue, sept...