Rencontre avec un Mazen Kiwan animé qui dévoile son projet baptisé KOON, des étoiles dans les yeux. Il y pense depuis 10 ans, tout en continuant à danser, enseigner le tango argentin et le théâtre. Ce chorégraphe et fondateur du Beirut International Tango Festival et du Byblos Tango Festival, après avoir sillonné le monde, rentre alors au bercail et redécouvre le Chouf. Il y achète un terrain sur lequel il construit un chalet, y passe tous les week-ends, ressent une sérénité intérieure dans cette rencontre avec une nature exceptionnelle et mijote son idée, celle de faire venir l’art « là-haut », à Jbaa el-Chouf qui se trouve dans la zone « tampon » de la biosphère des cèdres du Barouk. « Le projet de KOON, qui s’étend de Aïn Dara à Niha, est très proche de la réserve, d’où l’importance de l’intégrer dans cet environnement sauvegardé. Nous sommes confiants dans le fait que son fondateur adhérera pleinement à nos attentes écologiques », explique Nizar Hani, directeur de la réserve. En pleines préparations, Kiwan raconte cet endroit magique qu’il projette de revisiter en le transformant en une scène artistique et un festival durant la saison estivale. Le décor, planté en plein air, accueillera des musiciens, des chanteurs, des acteurs, bref une palette d’artistes qui se produiront tout l’été. « Ici, pas d’entrée et de sortie des artistes », précise-t-il, mais plutôt « une rencontre avec l’artiste qui partagera l’histoire qui se cache derrière son art ».
Différents ateliers ainsi que des projections cinématographiques sont prévus, promet Mazen Kiwan. « Ce projet est le couronnement de mon parcours et un retour aux sources, avoue-t-il. J’encourage chacun à mettre le doigt sur sa passion et aller au bout de son rêve. » « Depuis que ma fille June est née, mes priorités ont changé, confie-t-il. Je n’écoute plus les informations afin de canaliser mon énergie dans du positif et garder l’espoir. À chacun ses compétences, les miennes sont dans l’art. » Pour la soirée d’inauguration prévue le 24 juin à 19h, Khaled el-Haber, chanteur-compositeur de chansons à message et musicien depuis 30 ans, sera accompagné de son groupe. Ils offriront un concert, mélange de belles sonorités orientales.
Sérénité
Le nom KOON vient tout naturellement à l’esprit du danseur chorégraphe lorsqu’il réalise combien il a tendance à l’utiliser dans son quotidien pour exprimer son état intérieur, et répondre à ces deux questions : « Pourquoi j’aime tellement être à Bater ? Pourquoi je suis en paix ici ? » En parfaite connexion avec sa terre et ses priorités, il ressent l’envie de partager cette expérience avec ses amis et les Libanais férus de s’immerger dans la nature et dans l’art. « J’associe le mot KOON, qui signifie “sois”, à une invitation plutôt qu’à un ordre ;une invitation à vivre une expérience unique dans des lieux qui regorgent de beauté naturelle. » Pour avoir longtemps vécu dans des villes qui foisonnent d’idées nouvelles, Mazen Kiwan s’inspire de l’énergie insatiable de Paris et va puiser dans la sérénité des villes nordiques comme Oslo pour repartir dans les montagnes du Chouf, filtrer ces idées et les intégrer dans son projet. Dans le respect du concept de tourisme responsable, une tendance de plus en plus recherchée au sein de l’industrie touristique, Koon proposera un écohébergement authentique pour impacter le moins possible l’environnement naturel. Il sera surtout composé de tentes très confortables prévues pour accueillir 100 visiteurs. Dans la même veine, Mazen Kiwan est déterminé à encourager les habitants de la région et les agriculteurs locaux en les aidant à promouvoir les produits de leurs récoltes. Une forme d’appartenance communautaire qu’il revendique et dont il est fier.
Avec une vue à couper le souffle qui surplombe Marj Besri, Jezzine, les montagnes du Chouf à 1 400 m d’altitude et qui plonge enfin de loin dans la mer, KOON invite à redécouvrir le pouvoir du silence, se connecter avec le vrai, avec soi et fusionner avec la nature.
Les billets du concert sont en vente à Antoine Ticketing, al-Salam Library et Hussam’s Bookshop.
Le probleme de ces maisons en bois au Liban c'est qu'ellent puent l'huile de bois, et les Libanais se font un ppint de les traiter et retraiter. Impossible d'y passer la nuit a cause de l'odeur.
10 h 34, le 25 juin 2023